Interviews

Publié le lundi, 21 mai 2018 à 16h05

Entretien avec Walter Siti à propos de son roman « Au feu de Dieu »

Par Stefano Palombari

Walter SitiC'est sous une pluie battante d'une journée d'avril que nous avons rencontré Walter Siti. Le débat organisé à la Sorbonne venait d’être annulé pour cause d’occupation. Nous nous sommes donc rabattus sur la terrasse couverte d’un petit café, place de la Sorbonne.

Le questions concernaient son dernier roman Au feu de Dieu (Bruciare tutto) qui a créé la polémique en Italie. Vous trouverez des liens utiles en bas de la page sur le roman, l’auteur et les réactions en Italie.

Voici un court extrait de l’interview que vous pouvez visionner dans son intégralité ci-dessous.

« J’ai eu l’idée du livre, il y a environ 5 ans, lorsque j’ai commencé à y penser. (...) Dans tous mes livres précédents j’ai toujours parlé d’absolu en quelque sorte à travers le désir sexuel, à travers le consumérisme, alors l’idée était de trouver un protagoniste qui fût en contact, qui fût écrasé par deux types d’absolus différents : Un absolu disons du haut, et donc quel meilleur protagoniste qu’un prêtre avec sa foi, car quoi de plus absolu que Dieu, et un absolu qui vient de l’inconscient et qui se manifeste en quelque sorte comme obsession à laquelle on ne peut pas dire non. »

« Je voulais donc comprendre comment se comportait une personne qui était prise entre ces deux types d’absolu, tout au fond non souhaités ni l’un ni l’autre. (...) Ce personnage s’est présenté et m’a dit je sais qu’il ne faudrait pas croire en Dieu mais je n’arrive pas à arrêter et là j’ai compris quel pouvait être la clé c’est à dire quelqu’un qui est presque hanté par Dieu et c’est Dieu qui le cherche et lui ne peut rien faire d’ailleurs il sait que les désirs sexuels qu’il a sont péchés il tente de ne pas les avoir mais il les a quand même et donc il parle directement avec Dieu et lui dit « mais si j’ai ces désirs et je ne peux éviter de les avoir pourquoi tu continues de me chercher » l’idée c’était celle d’un individu lacéré entre deux extrêmes car j’ai l’impression que les héros de ma littérature en général sont des personnes qui ne réussissent pas à accepter une normale quotidienneté. »