Interviews

Publié le mardi, 17 avril 2018 à 12h26

Entretien avec Fausto Paravidino

Par Stefano Palombari

Nous avons pu interviewer le dramaturge et metteur en scène Fausto Paravidino, lors de son passage à Paris pour assister au spectacle La Maladie de la famille M. pièce écrite par lui et mise en scène par Simon Fraud pour le Théâtre 13.

Fausto Paravidino nous a parlé de sa pièce, de son écriture ainsi que de sa façon de voir le théâtre.

« La Maladie de la Famille M est une pièce que j’ai écrite en 2000 et que j’ai personnellement mise en scène en 2009 en Italie et en 2010 à Paris (pour la Comédie Française). (...) Je suis très attaché à cette pièce. C’est très intime, l’une des premières pièces que j’ai écrites. (...) c’est une histoire de « campagne » une histoire qui se déroule dans cette sorte de « far west », là où j’ai également situé Texas mon unique film. Cette province européenne qui n’est plus campagne mais pas encore ville. Elle vit donc dans une sorte de crise d’identité qu’elle transmet à ses habitants, lesquels se sentent dans la périphérie du monde.

C’était ma version. La version piémontaises de la campagne de Tchekhov, de ces personnages qui rêvent de Moscou. Et donc autour de ce climat j’ai bâti cette histoire un médecin de campagne qui recueille les histoires de ses patients et une famille la famille M qui vit ici. Elle vit ce que tout le monde vit : Les envies, les frustrations, les tristesses les joies, attentes... et les maladies. Les maladies d’amour, les maladies de solitude, les maladies de l’absence de sécurité dans l’amour des autres.

Comme structure, la structure de cette pièce une comédie à « tableaux » qui a un rythme tchekhovien dans le « mood » une langue qui est une langue post « pinterienne » pas uniquement parce que j’aime beaucoup le théâtre de Harold Pinter mais pour le fait que Pinter a réalisé la dernière révolution linguistique dans le théâtre et on ne pas pas revenir en arrière on ne pas revenir au théâtre des personnages qui pensent une chose et donc ils la disent avec les bons mots car désormais après Pinter nous savons que les gens parlent par lapsus s’expriment par lapsus et grâce à ceci on construit la pensée postérieure »