Interviews

Publié le lundi, 19 mars 2018 à 18h37

Entretien avec Milena Agus

Par Stefano Palombari

Milena Agus, romancière sarde qui n'a plus besoin de présentation, nous a accordé une interview pour nous parler de son dernier roman Terres promises, paru chez Liana Levi. Au cours de l'entretien l'auteure sarde a tenu à préciser certains aspects de ses personnages qui se divisent en deux grandes catégories : les mûrs, ce qui sont conscient de leurs-propres limites et les acceptent et les autres qui sont en quête d'une perpétuelle Terre promise et qui donc sont condamnés à un perpétuel malheur .

" Les « terres promises » ne sont pas seulement les situations les choses de la vie mais souvent c’est nous-mêmes. Car il y a des personnes qui par exemple ne font jamais les comptes avec leur propre réalité, les comptes avec leurs propres limites. C’est pourquoi ils continuent d’avoir des ambitions supérieures à celles qu’ils pourraient atteindre sur la base de leurs capacités.

Les personnes mûres, [sont] également les plus heureuses, car les autres sont destinées à un malheur perpétuel. On arrive à être heureux lorsqu’on est conscient de ses propres limites, apaisé de ne pas atteindre des choses qu’on aurait aimé atteindre."

Si Felicita, la protagoniste incarne parfaitement, l'attitude « mûre », sa mère, Ester, fait partie de l'autre catégorie. Si on considère Felicita comme un personnage « mûr », on doit considérer Ester, sa mère, comme immature. Ester est quelqu’un guidé par le sens commun des choses. [...] La maman de Felicita, Ester, celle qui conduit de façon têtue, pendant toute sa vie, la recherche d’une terre promise qu’elle ne trouve pas, nous semble un personnage de bon sens. Car elle correspond à la normalité de la majorité des personnes. C’est un personnage normal.

Les personnages mûrs ne sont pas « normaux ». Le but de tous mes livres, et aussi la raison pour laquelle j’écris, sinon je n’écrirais pas, est de présenter le monde comme il est mais par le biais de ces personnages qui ne sont pas « normaux » et présenter des alternatives possibles [...] Dans tous mes livres il y a toujours le personnage qui incarne le monde possible, un monde nouveau.

Retrouvez l’interview intégrale dans la vidéo ci-dessous