Andrea Marcolongo auteure de La Langue géniale

Par Stefano Palombari

Nous avons rencontré Andrea Marcolongo lors de son séjour à Paris pour la promotion de son ouvrage La Langue géniale, 9 bonnes raisons d’aimer le grec. La jeune femme raconte son histoire d’amour partagée et virale pour cette langue « morte ». Un amour tellement contagieux que le livre s’est vendu en Italie à plus de 200.000 exemplaires.

Dès qu’elle a conçu le projet, l’auteure était consciente de ce qu’elle voulait éviter. « Je me souviens que lorsque j’ai commencé à écrire ce livre en 2016, il y a un an et demi, je savais exactement ce que je ne voulais pas écrire : un manuel traditionnel, un livre uniquement pour les spécialistes, les hellénistes, ou pour les nostalgiques de l’ancien temps. »

Sa bataille pour le grec est une bataille pour la culture en général : « Je considère plus ancien du grec ancien, le débat sur les langues classiques « utiles » ou « inutiles ». Le sous titre de mon livre est « Neuf raisons pour aimer le grec », ce n’est pas la défense de l’étude du grec. Mais de la passion et conceptuellement passion et utilité n’ont rien à voir car l’utilité du latin « utor » indique la consommation en ce qui me concerne mon opinion est que la culture ne se consomme pas. »

La langue, c’est avant tout une histoire de personnes : « (…) d’un point de vue scientifique la linguistique n’étudie pas les langues, elle étudie les êtres humains qui parlent les langues. Donc d’abord arrivent les personnes et ensuite éventuellement les mots et les langues. Les langues changent lorsque changent les personnes qui les parlent. »

Le grec, une langue muette, silencieuse, qui parle à l’âme : « En réalité (...) j’ai compris que les mots grecs ne rentrent pas par les oreilles mais dans l’âme. A travers ce dialogue qui s’instaure, ce n’est pas un monologue que de lire un texte grec mais un dialogue, silencieux entre deux façons de penser. »

Retrouvez l’interview intégrale dans la vidéo ci-dessous