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Publié le jeudi, 22 février 2018 à 22h46

Élections en Italie : le grand peut-être

Par Ida Giulia Bassanello

Comme l’aurait dit Rabelais, l’Italie vit en ces semaines un moment de grande incertitude, liée aux élections politiques du dimanche 4 mars prochain. Suite à la dissolution des chambres opérée par le Président de la République Sergio Mattarella le 28 décembre dernier, la date des élections approche.

Mais que se passe-t-il en ce moment au Belpaese ?

Voyons ensemble quelle est la situation politique italienne actuelle, quels partis ont candidaté aux élections, comment les Italiens pourront voter depuis l’étranger et avec quelle loi électorale.

 

Tout d’abord, le président de la République italienne n’a qu’un rôle de représentant de l’Unité nationale italienne et de garant des équilibres constitutionnels au-dessus des autres institutions gouvernementales.

À la différence du président de la République française, avec lequel il ne partage finalement que le nom, le président de la République italienne coordonne tous les autres pouvoirs (exécutif, judiciaire et législatif) sans en exercer un en particulier.

Le pouvoir exécutif, en Italie, est attribué au Président du Conseil des Ministres, appelé aussi « premier », comme en anglais. Le « premier » sortant est Paolo Gentiloni.

Il conclut la XVII législature, qui avait débuté le 15 mars 2013, et qui a vu la succession d’Enrico Letta, Matteo Renzi e Paolo Gentiloni au poste de Président du Conseil des Ministres.

 

Les partis politiques qui se présentent aux élections sont, avec leur leader entre parenthèses :

  • Une coalition de centregauche formée par : Partito Democratico (Matteo Renzi), +Europa (Emma Bonino), Civica Popolare Lorenzin (Beatrice Lorenzin), Italia Europa Insieme (Giulio Santagata), SVP-PATT (pour la Vallée d’Aoste et le Trentin-Haut Adige).
  • Une coalition de centredroite formée par : Forza Italia (Silvio Berlusconi), Lega (Matteo Salvini), Fratelli d’Italia con Giorgia Meloni (Giorgia Meloni), Noi con l’Italia (Raffaele Fitto), Centrodestra valdostano
  • Movimento 5 stelle (Luigi di Maio)
  • Liberi e Uguali (Pietro Grasso)
  • CasaPound Italia (Simone di Stefano)
  • Potere al Popolo! (Viola Carofalo)
  • Il popolo della Famiglia (Mario Adinolfi)
  • Italia agli italiani (Roberto Fiore)
  • Partito Comunista (Marco Rizzo)
  • Partito Valore Umano (Pasquale Ruga)
  • Partito Repubblicano ALA (Denis Verdini)
  • Per una Sinistra Rivoluzionaria (Claudio Bellotti)


Pour trouver davantage d’informations sur les programmes de chaque parti, consultez ce lien.

Tous les citoyens italiens ayant au moins 18 ans pourront voter pour la Chambre des Députés, alors que pour le Sénat il faudra avoir fêté son vingt-cinquième anniversaire.

Les Italiens résidents à l’étranger pourront voter par correspondance, soit parce qu’ils se sont inscrits à l’AIRE, l’Anagrafe degli Italiani Residenti all’Estero, soit parce qu’ils ont demandé à la commune dans laquelle ils sont inscrits aux listes électorales de voter depuis l’étranger en se déclarant « temporairement à l’étranger ». Pour cette dernière procédure, le 31 janvier 2018 était le délai pour demander à la commune italienne de rattachement de recevoir de tous les documents nécessaires par la poste.

Dans les deux cas, le vote devra parvenir à l’ambassade italienne du Pays de résidence, provisoire ou définitive, le jeudi précédent le jour du vote national, donc jeudi 1er mars en l’occurrence.

 

La loi électorale de ce rendez-vous politique est appelée « Rosatellum », du nom de son idéateur, Ettore Rosato, pour le Sénat, et « Italicum » pour la Chambre des Députés. Les deux se présentent comme un système électoral mixte à la séparation complète.

Ceci signifie qu’un peu plus d’un tiers des sièges (le 37 % : 232 députés et 116 sénateurs) est attribué avec un système de type majoritaire dans un collège électoral uninominal, selon le modèle anglo-saxon du « first-past-the-post ».

Un peu moins de deux tiers des sièges (le 61 % : 386 députés et 193 sénateurs) est reparti de façon proportionnelle entre les coalitions des listes qui aient dépassé les seuils nationaux de barrage. Cette répartition est faite au niveau national pour la Chambre des Députés et au niveau régional pour le Sénat.

Le 2 % des sièges (12 députés et 6 sénateurs) appartient au vote par correspondance des Italiens à l’étranger, traité avec un système proportionnel.

 

Si ces élections se présentent comme un grand « peut- être », on espère que, contrairement à Rabelais, cela puisse se dire avant un grand commencement et non pas à une fin !

Un bref excursus sur la situation en Italie dans les jours qui précèdent les élections politiques du 4 mars 2018.

Pour consulter la liste de tous les candidats :

https://www.quotidiano.net/politica/elezioni-2018-programmi-1.3732714