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Publié le dimanche, 31 décembre 2017 à 11h32

Noël gourmand : Le Panettone et son mythe

Par Ida Giulia Bassanello

En Italie, tout comme en France, la nourriture c’est quelque chose de sérieux !

La tradition gastronomique des fêtes italiennes de fin d’année ne peut pas se passer du plus célèbre des gâteaux de Noël. Mesdames et messieurs : le Panettone.

Chaque repas, surtout durant cette période riche en festins, se termine par un gâteau ; mais le Panettone, lui, prend une place toute particulière. C’est le symbole même des retrouvailles en famille, des petits déjeuners de l’Avent, des verres de l’amitié qui suivent tous les concerts de Noël.

Ce dessert, presque obligatoire lors des moments de convivialité, a réussi à traverser la péninsule et à se faire apprécier autant sur les tables du Nord que du Sud du pays.

 

Mais le Panettone, pour ceux qui n’ont jamais eu le plaisir d’en goûter, qu’est-ce exactement ?

La recette traditionnelle est simple : de la farine, des jaunes d’œuf, du sucre et du beurre. A l’intérieur, des fruits confits et des raisins secs. Et une forme cylindrique se terminant par une sorte de voûte. Comme pourrait le dire un américain, il ressemble à un « gros muffin ».

Sa ville de provenance ? Milan, le cœur battant de la péninsule, qui ne souffre jamais de bradycardie économique.

Son histoire ? Là, les choses se compliquent un peu et les légendes se multiplient sur les sources les plus variées. Voyons ensemble, maintenant, les deux plus connues.

Certains racontent l’histoire d’un boulanger milanais qui avait une fille fort jolie et qu’accepta de donner en mariage à son jeune garçon boulanger seulement après que ce dernier lui eut préparé le meilleur gâteau que le marchand n’eût jamais goûté, un Panettone.

D’autres, au contraire, s’appuient sur le nom Panettone pour justifier leur version : ce serait « el pan de Toni », ce qui en dialecte de Milan signifie « le pain de Toni » (diminutif d’Antonio). Le jeune Toni était lui aussi un jeune serveur, pas dans un contexte populaire mais plutôt à la cour du noble Ludovic Marie Sforza, seigneur de Milan au XV siècle. Le chef de cuisine ayant brûlé par mégarde le gâteau prévu pour le somptueux repas de Noël de la cour, le jeune Toni proposa au cuisinier de servir ce qu’il avait précédemment préparé avec ce qui restait en cuisine. Ce fut un grand succès.

 

Comme toute tradition qui marque la culture d’un Pays, toutefois, le Panettone ne demeure pas incontesté.

Son plus grand adversaire est l’autre grand gâteau de Noël : le Pandoro.

Sans fruits confits ni raisins secs à son intérieur, le Pandoro se présente comme une pyramide en forme d’étoile, le plus souvent couvert de sucre glace ou, plus rarement et pour le plaisir des plus gourmands, accompagné d’une riche crème à base de mascarpone.

Le Pandoro est né à Vérone et son histoire est plus linéaire que celle du Panettone : un dessert connu depuis la Rome antique, qui a évolué et acquis sa forme actuelle pendant la domination de la République de Venise.

Si sa légende est moins mythique, son goût n’est pas moins appétissant. Rechauffé et consommé avec des proches, c’est une autre possibilité pour conclure parfaitement un déjeuner de Noël.

 

Personnellement, dans ce cas je préfère ne pas choisir : j’adore les deux !

Et vous ?

 

Le Panettone et son importance sur les tables italiennes pendant les fêtes de fin d'année.

Sans oublier son antagoniste, le Pandoro. Pour une lecture qui donne l'eau à la bouche !

 

Et pour aller plus loin, en italien :

- Prima il Panettone o il Pandoro?

- la recette du Panettone

- la recette du Pandoro