Interviews

Publié le lundi, 11 décembre 2017 à 15h10

Entretien avec Leonardo Di Costanzo

Par Stefano Palombari

Nous avons rencontré Leonardo Di Costanzo à l’Institut culturel italien de Paris où il était en résidence. Nous nous sommes entretenus avec lui à propos de son film L’Intrusa qui sortira en salles à partir de mercredi 13 décembre 2017.

Au cours de l’entretien, qui est disponible dans son intégralité ci-dessous, le réalisateur napolitain nous a raconté la genèse du film : « Le monde du bénévolat, le monde des associations qui s’occupent des autres m’intéresse depuis des années, depuis le temps où je faisais des documentaires. Les bénévoles prennent un espace croissant dans notre société. L’État se retire des zones difficiles de la société et ce sont eux qui s’occupent de pallier les manquements de l’ État.  »

Leonardo Di Costanzo a donc contacté des associations et en parlant avec leurs adhérents, il a eu connaissance de cette histoire. Un fait divers. « Cet événement avait en lui les éléments de la tragédie classique. Cornélienne comme disent les Français. » C’est donc à partir de cette histoire que Leonardo Di Costanzo a écrit le scénario du film.

Concernant la structure du film. Le réalisateur explique que chaque personnage a très peu de répliques à disposition pour se définir. Ce qui est très difficile à jouer. Au moment du tournage « chacun avait très peu d’outils pour pouvoir se décrire. Dans ce type de scénario, les paroles sont très importantes ».

Dans ses films Leonardo Di Costanzo s’est intéressé souvent à « des personnages de médiation ». Et souvent, ce sont des figures féminines, ce qui fait que L’Intrusa, par exemple, est un long-métrage peuplé presque exclusivement de femmes et d’enfants. Concernant le doute cornélien à la base du film, toutes les positions se défendent. Le spectateur peut partager et l’opinion de Giovanna et celle des mamans et des enseignants.