Interviews

Publié le samedi, 23 septembre 2017 à 17h30

Entretien avec Alessandro Piperno à propos de son roman Là où l’histoire se termine

Par Stefano Palombari

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De passage à Paris, Alessandro Piperno nous a accordé un entretien pour nous parler de son dernier roman Là où l’histoire se termine. L’écrivain romain nous a expliqué tout d’abord l’origine du titre de ce roman : « Là où l’histoire se termine est un livre complètement indépendant des précédents même si le titre peut sembler ambigu. Lorsque j’ai écrit un livre divisé en deux, une sorte de diptyque, certains ont pu croire que ce dernier en était l’épilogue. »

Il existe tout de même un rapport, un fil rouge, qui lie la précédente production de l’auteur à ce dernier opus : « Disons qu’il existe clairement une relation entre mes précédents livres et celui-là. (…) J’aimerais que les lecteurs, ceux qui me supportent, arrivent à comprendre que, dans un jeu à la Balzac, les personnages du premier livre pourraient tranquillement aller déjeuner avec les personnages du troisième, les personnages du quatrième pourraient être de la même famille de l’un des personnages du deuxième… etc. C’est un milieu. »

« Le milieu que j’ai décrit dans ces romans est un petit milieu de la bourgeoisie juive hyper sécularisée qui a choisi de miser tout sur les affaires et sur le plaisir. Ils ont cherché un compromis avec les autres confessions, ils se sont mélangés et ils ont produit des individus névrosés tendanciellement malheureux et nihilistes comme moi . C’est une sorte de « J’Accuse » rétrospectif, auto-ironique, contre le monde qui m’a fait devenir ainsi »

La perception, que j’ai eue, d’une différence de ton de ce dernier roman a été confirmée par l’auteur : « Mes premiers livres, surtout le premier qui a eu un très grand succès, un exploit, du moins en Italie, était entièrement sur le sarcasme, sur le jugement féroce, sur la causticité. Il frôlait la caricature. La caricature antisémite, antibourgeois… En vieillissant, on comprend que ce qui nous intéresse le plus ce sont les nuances, les zones grises et même une forme de tendresse vis à vis de certains personnages ». Retrouvez l’interview intégrale d’Alessandro Piperno dans la vidéo ci-dessous.