Cosa succede in città

Publié le lundi, 4 septembre 2017 à 21h54

Un été en Italie

Par Graziana Lucarelli

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Bonjour Yohann, bienvenue à “Cosa succede in città” !
Bonjour, merci pour l’invitation !

Je sais que tu viens tout juste de rentrer d’Italie ! Qu’est-ce qui t’as donné envie de passer tes vacances là-bas cet été ?
Ma copine étant italienne, le choix s’est fait de manière assez naturelle. Mes rares précédents séjours en Italie avaient été très sympas mais aussi très courts ! Cette fois-ci on a eu la chance de pouvoir rester plusieurs jours dans les différents endroits où nous sommes allés et ainsi en prendre le pouls. Ma curiosité s’étendait aussi du point de vue culinaire, pas seulement culturel.

Qu’est-ce qui t’a le plus marqué de ce que t’as vu ou ressenti ?
D’un point de vue esthétique et de l’atmosphère générale, j’ai aimé tous les endroits où nous sommes allés. C’était magnifique quasiment partout. D’un point de vue plus personnel, j’aime bien Bologne. J’apprécie l’architecture homogène, les couleurs, les bars, son ambiance très décontractée. A chaque fois que je rentrais quelque part, les gens étaient souriants et accueillants. Par exemple, je suis allé chez le coiffeur et les rares mots en italien que j’arrivais à dire le faisaient bien marrer et, au final, j’ai plus « échangé » avec un coiffeur italien qu’avec mon coiffeur habituel à Paris ! Et puis il y a la taille de la ville : suffisamment grande pour ne pas s’y ennuyer, mais pas trop non plus, à taille humaine quoi.

Un des nombreux bons moments était aussi à Rome où mon amie a pu revoir certains de ses proches. Grâce à eux, on a pu se retrouver un peu à l’écart de l’afflux de touristes et vivre « à la romaine ». Je pense notamment aux fameux spaghettis à la carbonara (et non des tagliatelles !) que nous avons mangés dans un bon restaurant qu’on n’aurait sans doute pas trouvé sans l’aide des locaux, et aussi à une fin de soirée à se promener dans le parc Galleria Borghese, chose inconcevable pour moi, étant parisien, de voir un si beau parc ouvert la nuit. Malgré le fait que Rome compte de nombreux monuments mondialement connus, j’ai trouvé intéressant d’apprendre que ce parc est le lieu préféré d’un de nos amis romains.

Je m’attendais à passer des bons moments à Bologne et à Rome, mais un des moments les plus marquants de mon séjour a été une journée à Ferrare, à l’occasion du Ferrara Buskers Festival. Ce festival, qui a fêté ces 30 ans cette année, regroupe plus de 200 artistes, majoritairement des italiens mais pas seulement. A titre personnel, je n’en avais jamais entendu parler auparavant, je me suis tout simplement laissé guider par ma copine qui m’avait laissé entendre que ça pouvait m’intéresser, et cela a été le cas. Déjà la ville de Ferrare, connue pour être la « ville du vélo », est une jolie ville et c’est aussi un des attraits du festival de voir autant d’artistes dans un si beau cadre, étant donné que tous les artistes s’expriment dans la rue. Parfois à quelques mètres de distance les uns des autres ! C’était très agréable de passer en quelques secondes d’un artiste à un autre : d’un musicien à un jongleur, d’un jongleur à un marionnettiste, etc. J’ai bien aimé le fait qu’il y avait une foule dense composée essentiellement d’italiens (à la différence des abords du Colisée, par exemple), ce qui m’a fait sentir réellement en Italie, ainsi que l’aspect populaire de ce festival qui regroupait toutes les tranches d’âge ! J’ai vu le sourire sur le visage des petits enfants et, en même temps, des papis de 80 ans danser avec entrain !

Une petite poignée de groupes à retenu mon attention parmi une multitude d’autres artistes. No Funny Stuff, quatre romains bien déjantés mais dans le bon sens du terme, drôles, dansants, à tel point qu’ils ont été invités à nouveau au festival suite au vote du public de l’édition 2016. Tailor Birds, une jeune fille de Melbourne, accompagnée d’un guitariste néerlandais, aux looks improbables, vraiment cools. Matteo Cateni aussi, chez lui on sentait une forme de rébellion qui ne se traduisait pas seulement au niveau du look, mais aussi dans l’intensité du chant, un des artistes qui m’a fait regretter de ne pas encore bien comprendre l’italien. Enfin Zap, le premier groupe que nous ayons vu à notre arrivée, un trio venant tout droit de Berlin qui mélangeait ukulélé, claquette et beat box.

Pour conclure, quel bilan tires-tu de ton séjour italien ?
Bilan en tous points positif, même si la forte affluence touristique (dont j’ai fait partie) m’a, par moment, un peu gêné. Pour cette raison, j’ai apprécié le fait de pouvoir sortir des sentiers battus. Venise et Rome sont certes des incontournables, mais à quelqu’un qui souhaiterait séjourner en Italie je conseillerais de prendre un petit peu de temps dans des villes pas forcément aussi connues de l’étranger, Ferrare en est un parfait exemple.

Merci Yohann pour avoir partagé ton vécu avec nous.
Merci à toi !

Un ami de notre rubrique nous raconte ses vacances italiennes, entre les "incontournables" et des belles découvertes hors sentiers battus.