Société

Publié le dimanche, 23 novembre 2008 à 13h00

L'école italienne tombe en morceaux

Par Stefano Palombari

aula159.jpgL'école italienne peut nuire gravement à la santé des élèves. Elle peut être carrément dangereuse et pas seulement à cause des nouveaux programmes ou du nombre décroissant d’enseignants. Le matin du samedi 22 novembre, à Rivoli, une petite ville proche de Turin, le toit du lycée Darwin s’est effondré et a provoqué la mort d’un garçon de 17 ans. Quatre autres lycéens du même âge sont à l’hôpital, blessés grièvement.

La ministre de l’éducation, Mariastella Gelmini, qui s’est rendue sur place a parlé de « tragédie incompréhensible ». Et pourtant une enquête menée récemment sur la sécurité des immeubles qui abritent les écoles en Italie avait rendu un rapport alarmant. C’était le même ministère de l’éducation qui avait commandité cette étude et en avait publié les résultas sur son site internet. Les chiffres sont effarants « presque 10000 établissements scolaires ne sont pas sûrs », ce qui veut dire pratiquement une école sur deux.

Cependant la situation est très différente de région a région et là ce n’est pas forcément le Nord le mieux loti. Le Piémont, où s’est produite la tragédie, compte par exemple un nombre très important d’écoles abritées dans des immeubles historiques, comme celui du Lycée de Rivoli. Presque deux écoles sur trois sont à risque, dépourvues du régulier certificat de praticabilité et donc « hors la loi ». Il faudrait donc que la ministre apprenne à lire les rapports des études qu’elle commissionne.