Publié le dimanche, 22 juin 2008 à 14h36
En demie ou à la maison
Il faut bien le reconnaître, avec un début d'Euro qui n'est pas à rappeler, on imaginait mal l'Italie se retrouver en quart. Par contre, avec un début d'Euro qui n'est pas non plus à rappeler, on imaginait tout à fait l'Espagne au tour suivant. Ce qui veut dire ? et bien qu'en gros l'Espagne est le favoris de cette rencontre bien que, évidemment, ils rejettent ce statut. Et oui, la "seleccion" n'a plus battu l'Italie en match officiel depuis 88 ans. Ca fait long la revanche.
David Villa, Sergio Ramos, Fernando Torres, Iker Cassillas, Carles Puyol, David Silva, Marcos Senna, Andres Iniesta etc. Sur le papier, y'a pas à dire, l'équipe alignée par Luis Aragones a plutôt fière allure. Il s'offre même le luxe (d'autres pensent qu'il est surtout très idiot) de ne pas sélectionner LE joueur en forme du moment, idole de nombreux Espagnols et capitaine de la maison blanche, Raul. Bref, le genre de choix qui prête à discuter mais tant que l'équipe joue bien - ce qu'elle fait - et gagne - ce qu'elle fait aussi - on se tait et on regarde sagement le match. Le match de ce soir est particulièrement attendu. Pour plusieurs raisons. Déjà c'est un quart de finale. Plus que deux matchs (3 avec celui-ci) et peut-être qu'enfin, la Coupe d'Europe sera Espagnole. Ensuite l'adversaire n'est autre que l'Italie. Clairement la bête noire de l'Espagne et accessoirement, miraculé du groupe C. En 1994 déjà ils avaient perdu contre les Azzurri 2 à 1 au terme d'un match sous haute tension (cf. le nez en sang de Luis Enrique, petit souvenir de Mauro Tassotti). Enfin c'est l'occasion de montrer que les Espagnols ne sont pas les champions des matchs amicaux, une réputation qui leur colle à la peau puisqu'à chaque fois c'est la même chose. Ça gagne les matchs de préparation, ça démarre le tournoi tambour battant, et ça perd lamentablement dans la dernière ligne droite. Peut-être que l'exemple Portugais ou Néerlandais les fera réfléchir, ou peut-être qu'il leur mettra une pression supplémentaire. Espérons que ce soit la deuxième hypothèse.
Bon mais nos joueurs dans tout ça ? Donado' doit avoir des nuits assez courtes en ce moment. Materazzi hors de forme, Barzagli blessé, Pirlo et Gattus suspendus, Toni qui nous la joue "style de pizzaiolo d'un resto pour touristes en plein Bâle" et qui joue aussi de malchance (c'est d'ailleurs pour ça qu'il se fait pousser la moustache) en mettant le ballon partout sauf dans les buts. Quant à Di Natale et Del Piero, ils auront essayé mais... rien. Cassano ? bah il va très bien, toujours adepte du slip blanc. Bref, rien qui puisse nous laisser espérer une victoire. Et pourtant. Il semble que l'Italie ne soit jamais aussi forte que dans ces moments là. Entre le 3-0 pris contre les Pays-Bas, le pénalty arrêté par Buffon d'un main-pied peu académique et finalement un match surréaliste contre la France, bah on se dit qu'elle pourrait très bien nous refaire le coup contre l'Espagne. Allez, s'il vous plaît, rien que pour faire enrager les Espagnols... et les Néerlandais... et les Français... et les Roumains (Domenech, Chivu, Piturca, Van der Sar, on pense bien à vous). Et aussi pour que Luca "Luigi Di Napoli" Toni, se rase sa moustache. On comptera notamment sur nos petits Romains Panucci-De Rossi-Perrotta-Aquilani pour rappeler à Sergio Ramos que le Real n'a pas dépassé les quarts de CL l'an dernier. Et qu'il n'est donc pas question que ce soit le cas aujourd'hui pour la seleccion.
Les équipes qui devraient être alignées ce soir :
ESPAGNE : Casillas (cap.) - Sergio Ramos, Marchena, Puyol, Capdevila - Iniesta, Marcos Senna, Xavi Hernandez, Silva - Villa, Torres
ITALIE : Buffon (cap.) - Zambrotta, Panucci, Chiellini, Grosso - Aquilani, De Rossi, Ambrosini - Perrotta (ou Camoranesi) - Cassano (ou Di Natale), Toni.