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Publié le jeudi, 9 mars 2017 à 19h31

Dente - Interview

Par Graziana Lucarelli

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Bonjour Dente, bienvenue à l'Italie à Paris. Dente est ton nom d'artiste. À plusieurs reprises tu as expliqué qu'il s'agit d'un surnom que ton tonton t'a donné quand tu étais enfant. Crois-tu que ton choix de ce petit nom sympa (dente signifie « dent » en italien) comme nom d'artiste peut être une bonne clé de compréhension, pour ceux qui ne connaissent pas encore ta musique, de ta manière d’être un artiste ?

Effectivement, quand j'y pense, je me rends compte à quel point ce nom est absurde, surréel. On m'appelle ainsi depuis 25 ans donc c'est naturel pour moi. Même avant de faire des disques je me présentais comme Dente. Avec le temps c'est devenu mon nom et j'y tiens beaucoup. Je comprends que ça puisse paraître très étrange, mais pour moi c'est la chose la plus normale au monde. Les paroles de tes chansons parlent très souvent d'amour.

Contrairement à d'autres auteurs-compositeurs-interprètes italiens, ta version de l'amour est faite de petites choses, se manifeste dans la vie quotidienne. Un amour triste ou heureux, cynique ou visionnaire, mais toujours très concret, le genre d'amour que la plupart d'entre nous a vécu dans sa vie. Penses-tu que c'est cet aspect de ta musique que tes fans apprécient le plus ?

J'écris ce qui m'arrive et ce que je ressens. Je parle de mes sentiments et de ma manière de voir les choses. Je me réjouis de savoir que des personnes s'identifient à cela. Je dois être quelqu'un de normal qui raconte des choses normales.

Depuis une dizaine d'années, en gros depuis le début de ta carrière, tu écris tes propres chansons. Y a-t-il quelques artistes italiens ou français, qui comme toi écrivent leur propre musique, qui t'ont inspiré ou influencé ?

Sans citer quelqu'un en particulier, je pense que ces artistes, italiens et français, ont influencé tout ce qui est venu après, y compris moi. Personnellement, je suis très attaché aux années 60. En tant qu'auditeur, cette époque-là de la chanson d'auteur m'a très touché.

Le 21 mars prochain tu joueras à l'Alimentation Générale. Ce concert parisien n'est pas ni ton premier concert en France, ni non plus ton premier tour à l'étranger. Qu'est-ce que tu aimes des concerts à l'étranger ? En quoi sont-ils différents des concerts que tu fais en Italie ?

J'ai beaucoup joué à l'étranger parce que je crois que c’est important de le faire. Tous les artistes européens devraient tourner en Europe. J'aime jouer pour les Italiens qui vivent à l'étranger, mais mon objectif serait de toucher le public étranger.

Un tout petit peu de provocation pour terminer. Pourquoi un parisien qui ne comprend pas l'italien devrait venir te voir ? Et, plus sérieusement, à quoi peuvent s'attendre d'un de tes concerts les personnes qui ne parlent pas italien et qui ne peuvent pas apprécier les paroles de tes chansons ?

Je dois admettre que, à chaque fois que j'ai joué en face de personnes qui ne connaissaient pas ma langue les chansons ont quand-même bien « marché ». Plusieurs m'ont dit n'avoir pas compris les paroles, mais avoir capté l'émotion. La musique est quelque chose d’extraordinaire, qui va bien au-delà des paroles. J'écris en italien, j'adore ma langue et je crois que les paroles sont extrêmement importantes, et en même temps, des morceaux en anglais, portugais ou français, langues que je comprends peu ou pas du tout, m'ont beaucoup ému. Le concert que je propose dans cette tournée inclut beaucoup de chansons de mon répertoire et sera jouée par un groupe d’exception. Pour toutes ces raisons, à un parisien je dirais de venir assister à mon spectacle et de me dire après si j'ai raison ou pas.

Merci et à bientôt !

Merci à vous !