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Vénétie
Panorama géographique et historique
La cuisine de la Vénétie est très riche et variée. Ce qui résulte principalement de sa configuration géographique ainsi que de son histoire. En effet la morphologie du territoire présente mer, montagnes (Alpes et Préalpes), collines, plaines, lagunes, lacs, marécages. La région est divisée en sept provinces : Venise (mer et plaine), Padoue et Rovigo (plaines), Vicence (collines et montagnes), Trévise et Vérone (montagnes, collines et plaines) et Belluno (montagnes).
L’histoire de la Vénétie est très ancienne et elle aussi est liée à l’heureuse morphologie du territoire qui a favorisé son peuplement depuis l’époque paléolithique. Durant la période néolithique, autour de 1000 av. J.-C. cette terre fut envahie par les Enètes (d’où Vénètes) une population en provenance de la mer Noire. D’après l’historien romain Tite Live, ce peuple, auquel s’unit une poignée de Troyens guidés par Anténor, mythique fondateur de Padoue, arriva dans la partie plus intérieure de la mer Adriatique à la recherche d’une nouvelle patrie. Autour du VIIe – Ve siècle av. J.-C. les Vénètes établirent des liens commerciaux très étroits avec les Etrusques.
Au IIe siècle av. J.-C. commença la pénétration romaine. Sous la domination romaine qui se poursuivit jusqu’à l’arrivée des populations germaniques (Ve siècle après J.-C.) naquirent les villes de Vérone, Vicence et Trévise. L’existence de la ville de Padoue semble attestée dés le IVe s. av J.-C.
Lors des invasions germaniques, les villes de la Vénétie, point de passage presque obligé des populations en provenance d’Orient, furent pour la plupart détruites et les campagnes saccagées. Par groupes de plus en plus nombreux les gens de Vénétie quittèrent leurs maisons et trouvèrent refuge sur les petites îles de la lagune. C’est ainsi que serait née Venise. Cette version est actuellement contestée par des historiens. Entre le VIe et VIIe siècles le nombre des habitants de la lagune augmenta sensiblement et en 679 ils confièrent leur gouvernement à un Doge. En 810 Charlemagne reconnaît l’autorité du doge sur Venise et sa région.
En 1100, Venise est la reine de l’Adriatique. Elle est désormais une République oligarchique toujours gouvernée par un Doge.
Mais ce fut la IVe croisade en 1202/1204 qui fit la fortune de la République, avec la conquête de Constantinople. Commença ainsi la rude rivalité avec Gênes, qui s’achèverait en 1380 par la victoire définitive de Venise.
Pendant tout le XVe et XVIe siècle la Sérénissime poursuivit son expansion à l’intérieur de la Vénétie avec l’annexion de Padoue, Trévise, Vicenza et Vérone. 1509 (défaite de Cambrai) marque pour Venise le début de son déclin qui s’achèvera en 1797, lorsque les armées napoléoniennes décrètent la fin de la millénaire République vénitienne.
En dépit de ses revers militaires, le XVIIIe siècle fut la période de splendeur maximale pour Venise et sa région. On la considérait comme le lieu où il faisait bon vivre par excellence. La ville était la capitale mondiale de l’élégance, de la culture, des arts… et du plaisir de la table.
En octobre 1797, dans le traité de Campoformio fut décrété l’annexion de Venise à l’Autriche et la région fut démembrée. En 1815, à la suite du congrès de Vienne, la Vénétie fut réunie à la Lombardie sous le contrôle de l’Autriche. Ce ne fut qu’en 1866 qu’elle fut intégrée au royaume d’Italie. La Vénétie Julienne (Frioul) devra attendre 1918, la fin de la première guerre mondiale pour être rattachée au territoire italien.
La Vénétie, aujourd’hui une des régions les plus riches, dynamiques et modernes de la botte connut une situation de sous-développement et de pauvreté jusque dans les années soixante, lorsque la structure économique composée de petites entreprises familiales, qui sont la force de cette région, commença à voir le jour.
