Le nom Polenta vient du latin Pult, pluriel Pultes. A l’origine c’était un plat que les anciens Romains préparaient avec l’épeautre. Le maïs (mahiz, comme l’appelait Christophe Colomb en bégayant le terme des indigènes) était utilisé en Vénétie bien avant la découverte de l’Amérique, pour préparer des gâteaux rustiques. Fort vraisemblablement, cette céréale est arrivée de l’Orient par le biais des trafics des Vénitiens. Cependant on continuait de faire la polenta avec la farine de pois-chiche, du millet, blé noir, ce que d’ailleurs on peut encore rencontrer dans certains endroits, notamment dans le Frioul. C’est seulement après la découverte de l’Amérique que le maïs s’imposa. On l’appelait « turc », c’est à dire étranger. D’ailleurs grano turco ou granturco, c’est à dire blé turc, existe encore en italien. Venise imposa donc la culture du maïs dans tous ses domaines, et il devint l’aliment de base de toute la région. En Vénétie, la polenta accompagne presque tous les plats, mais les préparations les plus typiques sont avec des oiseaux (polenta e « osei ») et avec de la morue.