Rosso Fiorentino
Giovanni Battista di Iacopo (1495-1540) fut surnommé Rosso Fiorentino, « le rouquin florentin », en raison de sa couleur de cheveux et de sa ville d’origine. Formé à Florence dans l’atelier d’Andrea del Sarto, et très influencé par l’art de Michel- Ange, il exerça une activité à Florence, puis à Rome de 1524 à 1527, avant de revenir en Toscane. Il eut la chance d’être appelé en 1530 par François Ier. C’est à la cour de France qu’il put développer réellement tous ses talents d’artiste de cour : peintre, dessinateur, concepteur de décors fixes et éphémères, et d’objets d’art… Il réunit autour de lui une équipe d’artistes italiens pour l’aider à la réalisation des décors qu’il conçut pour le Roi à Fontainebleau, tels que la galerie François Ier. Plusieurs des ensembles et des oeuvres qu’il a conçus ont disparu. Le Christ mort est la seule œuvre à caractère religieux qui nous soit conservée de sa période française.
Rosso se donna la mort en 1540 et laissa la place à l’artiste bolonais Francesco Primaticcio (1504-1570), qu’il avait sans doute appelé auprès de lui.
C’est l’Arétin, écrivain célèbre et influent, qui avait recommandé Rosso à François Ier. A Paris, où on l’appellait maître Roux, l’ascension sociale de l’artiste florentin, à la fois peintre sculpteur et architecte, fut extrêmement rapide. Le roi lui assurait un salaire très élevé et, en 1532, le fit chanoine de la Sainte-Chapelle. A ce titre s’ajouta, cinq ans plus tard, le canonicat à Notre-Dame. Mais Rosso souffrait chroniquement d'une humeur instable; elle lui fut fatale le 14 novembre 1540, quand il mit fin à ses jours.