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Filumena Marturano

Auteur : Eduardo De Filippo

La scène s'ouvre sur Filumena Marturano, ex-prostituée depuis 25 ans, concubine de Domenico Soriano. Domenico est furieux parce qu'il vient d'être trompé par cette femme, qui, faisant semblant d'être sur le point de mourir, l'a obligé à l'épouser. Filumena révèle à Domenico la raison de son acte : donner un nom à ses trois enfants dont elle a toujours tu l'existence. Elle confesse à Domenico qu'un des trois garçons est le sien, mais elle ne lui dira pas lequel par peur de faire du mal aux autres. Toute la pièce tourne ensuite autour du refus et de la prise de conscience de Domenico confronté à sa propre capacité ou incapacité à être père.

Eduardo a développé dans cette pièce une de ses thématiques principales : le rapport mari et femme entre légèreté et responsabilité, faute et pardon, regret et espoir, cette étrange union qui se crée entre un homme et une femme, surtout s'ils ont des enfants et qui se recompose après des vicissitudes de toutes sortes, sur un plan de parité.

Mais l'originalité de Filumena est dans sa structure : “ Je n'avais jamais lu une pièce qui commence par la scène-mère, qui se poursuit en tenant ses promesses et qui a comme protagoniste une femme ”(Cf. Scene madri del secolo breve de Maria Letizia Compatangelo dans Il cattivo Eduardo p.113). Effectivement cette entrée en matière témoigne de la blessure d'Eduardo, ce fils qui a entendu et porté jalousement en lui son désir de revanche et celui de sa mère. Cette “ commedia ” dans sa fonction cathartique est une proposition de réconciliation. L'occasion pour cet “ homme ” posé devant sa propre lâcheté et sa frivolité de faire le chemin nécessaire pour assumer ses responsabilités.

“ Filumena existe parce qu'un jour Titina (sœur d'Eduardo De Filippo) dit à son frère en lisant Sacrés fantômes ! : “Eduardo, ici on voit que ton théâtre est patriarcal.” C'est pour répondre à sa sœur qu'il décida d'écrire cette pièce. ”(Cf. Quattro voci di dentro, Regina Bianchi de Andrea Cauti dans Il cattivo Eduardo, p.32) Et elle y trouva l'un de ses plus beaux rôles.


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