L'Italie a joué un rôle fondamental dans l'histoire de la musique. A différentes époques, elle a été à l'avant-garde de genres, techniques, utilisations de nouveaux instruments…
Un peu d'histoire : Au Moyen-âge la musique était essentiellement religieuse. Le chant grégorien, chant sacré homophone, habituellement interprété par un chœur ou par un soliste appelé “chantre ”, doit son nom à Saint Gregorio, le pape Grégoire 1er. Au XV siècle on assiste à la disparition de l'homophonie pour la polyphonie (organisation d'une œuvre musicale en voix). La polyphonie naît en France et ne se diffuse en Italie que des années plus tard. Le principal compositeur vers la moitié du XVI siècle est Giovanni Pierluigi Da Palestrina le grand réformateur de la musique sacrée, considéré par Victor Hugo comme le père de toute la musique chrétienne. Il est appelé aussi l'homme qui sauva la polyphonie.
Le XVII siècle est la grande période de l'orgue et du cymbale. En Italie c'est surtout Girolamo Frescobaldi qui utilise ces instruments dans ses compositions. Mais c'est aussi la période où commence à prospérer un autre instrument qui jusqu'à nos jours n'a jamais cessé d'être au centre de la plupart des compositions : le violon. Giuseppe Torelli est le premier à avoir créé un concert pour violon. Corelli est le plus grand violoniste du 17ème siècle. Au 18ème siècle parmi les grands compositeurs italiens qui l'utilisent massivement : Antonio Vivaldi, Boccherini, Locatelli, Veracini et Tartini.
Toujours au 18ème siècle on assiste à la naissance d'un autre instrument musical. incontournable aujourd'hui : le piano. Il est inventé à Florence en 1720 par le padouan Bartolomeo Cristofori. Le premier grand musicien qui utilise cet instrument est Muzio Clementi (24 janvier 1752 - 10 mars, 1832). Il est surtout connu pour son recueil d'études pianistiques Gradus ad Parnassum (dont le titre rappelle le fameux traité de contrepoint de Johann Joseph Fux).
L'Opéra est une création toute italienne. Déjà au 16ème siècle en Italie on assiste aux premières tentatives d'associer des voix aux instruments mais c'est seulement en 1594 que le premier Opéra voit la lumière : la Dafne (Daphné) de Jacopo Peri. Le siècle suivant le principal compositeur d'opéras est Alessandro Scarlatti (2 mai 1660 - 24 octobre 1725), père de Domenico, qui aura de nombreux disciples, dont Domenico Cimarosa et Giovanni Paisiello.
Au 18ème siècle en Italie on assiste à la naissance d'un genre autonome à l'intérieur de l'opéra, l' “ opera buffa ” ou opéra comique italien. Son modèle reste pendant longtemps La serva padrona (la Servante maîtresse) de Pergolèse (né le 4 janvier 1710 à Jesi, dans la province d'Ancône, dans les Marches et mort le 17 mars 1736 à Pouzzoles près de Naples).
Mais le siècle d'or de l'opéra italien est le 19ème avec les chefs-d'œuvre de Rossini, Donizetti (l'elisir d'amore, Lucia di Lammermoor, Bellini (Norma) et surtout Verdi (Rigoletto, Traviata, Trovatore, Aida, Nabucco…). Entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème l'Italie peut compter sur d'autres géants de l'opéra tels que Puccini, Mascagni et Leoncavallo, ces deux derniers appartiennent au mouvement du verismo).
La musique italienne du 20ème siècle n'est pas en reste il suffit de rappeler trois noms Ottorino Respighi, Luigi Dallapiccola et Luigi Nono.