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polidoro-da-caravaggio [2018/05/08 15:21] (Version actuelle) |
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+ | A la mort de [[Raphaël]] (1520), Polidoro s’associe au peintre florentin, Maturino, avec lequel il dessine résolument les vestiges antiques, trouvant là le matériel de ce qui va devenir à Rome la spécialité des deux artistes : la peinture en grisaille ou en camaïeu des façades des palais romains à l’imitation des bas reliefs antiques. Il reprend là un genre dans lequel Raphaël avait peu travaillé mais que son rival siennois, [[Baldassare Peruzzi]] avait récemment codifié. L’exposition présentera l’un des rares dessins (Paris, Ecole des Beaux-Arts) conservés pour l’une des quarante façade peintes pendant leur sept années d’activité à Rome et qui proposaient aux passants romains une sorte de musée idéal d’une antiquité recréée. Dans cette entreprise, Polidoro ne tarde pas à occulter Maturino et nul ne peut dire ce qu’il serait advenu de leur association si le sac de Rome en 1527 n’avait pas provoqué la mort de Maturino et la fuite de Polidoro à Naples, puis à Messine. Là, malgré une insertion professionnelle réussie et un carnet de commande bien rempli, Polidoro garde la nostalgie de ses attaches romaines. Après sept à quinze ans d’activité à Messine, et bien que retenu dans cette ville par un amour pour une femme du lieu, il forme le projet de rentrer à Rome, règle ses affaires, vide ses comptes. Un élève qui espérait qu’il demeure à Messine pour hériter de ses biens et de son atelier se sent floué. La veille du départ de son maître, il forme un complot, l’assassine pour lui voler son pécule et fait porter le cadavre à la porte de maison de l’amante de Polidoro afin de faire croire à un drame de la jalousie. Mais la femme est innocentée, | ||
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+ | Polidoro a été l’un des plus fiévreux et des plus acerbes dessinateurs de son temps A Rome, ses sanguines associent la vivacité de l’observation sur nature aux grands types créés par Michel-Ange. Ses lavis rehaussés de blancs, où circule une humanité fébrile et portée au pathos, invente un genre de dessin pictural, presque en clair-obscur, |