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Sacco et Vanzetti

 Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti

Le contexte historique

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les États-Unis connaissent une période troublée. Devant l’entrée massive d'immigrants misérables venus des pays méditerranéens ou slaves, on veut préserver une certaine unité ethnique. Dans cette perspective, les immigrants prêts à accepter n'importe quelle besogne sont considérés avec défiance. Les attentats et les hold-up se multiplient, et la répression est massive.

Les faits

Le 15 avril 1920 sont abattus deux caissiers qui transportent la paie du personnel d’une fabrique de chaussures de South-Braintree, dans les environs de Boston. Peu de temps après, deux hommes, Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, sont arrêtés. Ils sont immigrés, ouvriers, et italiens. De surcroît, ils sont anarchistes.

Nicola Sacco

Sacco, né en 1891 sur les bords de l’Adriatique, troisième fils d’une famille de 17 enfants, est installé aux États-Unis depuis 1908. Ouvrier cordonnier, il mène une existence paisible avec son épouse Rosina Zambelli. Tout au plus participe-t-il certains soirs aux réunions et aux travaux d’un groupe libertaire.

Bartolomeo Vanzetti

Vanzetti, célibataire piémontais, a essayé une foule de petits métiers. Il vend à présent du poisson à travers les quartiers italiens et rêve d'un monde meilleur.

Le procès

Lorsque le procès commence en mai 1921, l’opinion du juge Thayer et du procureur Katzmann est déjà faite. En dépit des “témoins” qui se contredisent et des preuves apportées par leur avocat, Fred Moore, qui obtient une déclaration d’un expert en balistique attestant que la balle tirée le 15 avril n’a pu sortir du revolver de Sacco, en dépit de la déclaration d’un nommé Madeiros qui affirme avoir organisé le hold up du 15 avril en compagnie de quatre Italiens dont l’un, déjà arrêté, ressemble étrangement à Sacco, les deux inculpés sont condamnés à mort. Leurs affirmations répétées d’innocence sont restées sans écho.

L'Affaire

La presse relate les nouveaux développements de l’affaire. Des comités de soutien s’organisent. En France, en Belgique, en Italie, en Espagne, au Portugal, en Amérique du Sud, l’opinion se mobilise. Le 24 octobre 1921 une foule immense, difficilement contenue par dix mille agents et dix-huit mille soldats, déferle dans les rues de Paris. Mais le juge Thayer confirme, en révision, la sentence capitale. L’exécution des deux hommes est fixée au 12 juillet 1927.

En France, Louis Lecoin lance une grande campagne de protestation. Des listes de pétitions circulent dans le monde de la politique, des lettres, des arts, du barreau. L’argent afflue. Des meetings se tiennent dans chaque ville de France où réside un consul américain. La Ligue des Droits de l’Homme recueille trois millions de signatures. La pression se fait plus vive. Pourtant, Alvin Füller, le nouveau gouverneur du Massachusetts, ne fléchira pas devant ces dizaines de millions de signatures, ces centaines de milliers de télégrammes venus des quatre coins du monde. Dans la nuit du 4 août 1927, il repousse le dernier recours en grâce. L’exécution est prévue pour le 10 août. Quelques minutes avant l’exécution, Sacco et Vanzetti ont obtenu un nouveau sursis de 12 jours. Ils peuvent déposer un pourvoi devant la Cour suprême du Massachusetts. Le 19, le pourvoi est refusé. Dans la nuit du 23 août 1927, Sacco et Vanzetti sont exécutés par courant électrique dans la prison de Charlestown.


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