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Le Barbier de Séville

Opéra buffa de Gioacchino Rossini

En 1775, Le Barbier de Séville de Beaumarchais était créé à la Comédie Française. Le sujet inspira rapidement de nombreux musiciens, en particulier Giovanni Paisiello, compositeur très populaire à l’époque, dont l’opéra-bouffe homonyme vit le jour à Saint Pétersbourg en 1782 avec un vif succès. Lorsque, une trentaine d’années plus tard, Rossini s’attaqua à son tour à la pièce de Beaumarchais, il adopta un titre différent (Almaviva ossia l’inutile precauzione) afin d’éviter toute accusation de plagiat et il demanda même par écrit à Paisiello l’autorisation d’utiliser le sujet ! Malgré cela, la première fut un échec retentissant : les admirateurs de Paisiello ne pardonnèrent pas à ce jeune compositeur inconnu de vingt-quatre ans d’oser se mesurer au célèbrissime vieux maître. Pourtant, l’opéra de Rossini s’imposa rapidement et finit même par supplanter totalement celui de Paisiello. Le Barbier de Séville marque un tournant dans la production comique de Rossini. Au contraire de L’Italienne à Alger ou du Turc en Italie, qui se situent dans le registre de la pure bouffonnerie, l’oeuvre satisfait aussi bien les amateurs de comique pur que les partisans d’un théâtre de caractère. Les personnages affrontent ici des situations concrètes et s’intègrent dans un climat social défini. Rossini leur a donné une dimension crédible et une épaisseur musicale inhabituelles dans l’opéra-bouffe italien.

Synopsis

Acte I

Une place à Séville. Accompagné de quelques musiciens affamés et indisciplinés, le Comte Almaviva vient donner une sérénade sous les fenêtres de la jeune Rosine, pupille du docteur Bartolo, dont il est amoureux. Arrive Figaro, le barbier de Bartolo. Le Comte reconnaît en lui son ancien serviteur et lui demande son aide pour approcher sa belle. Rosine apparaît sur le balcon et laisse tomber un billet dans lequel elle encourage son soupirant à poursuivre sa cour. Almaviva le ramasse prestement et répond par une nouvelle sérénade, dans laquelle il prétend se nommer Lindoro, étudiant désargenté et amoureux. Figaro, très alléché par les largesses d'Almaviva, accepte d’aider ce dernier à s’introduire dans la maison du vieux docteur. Il lui suggère de se déguiser en militaire, muni d’un billet de logement, et de réquisitionner une chambre chez Bartolo. Un salon dans la maison de Bartolo. Rosine affirme sa détermination à s’échapper de la cage dorée où son tuteur la tient enfermée. Basile, son maître de musique, vient avertir Bartolo de la présence à Séville du Comte Almaviva, que l’on dit amoureux de Rosine. Cette nouvelle inquiète fort Bartolo, décidé à épouser lui-même sa pupille, dont il convoite la dot.Il cherche avec Basile un moyen de discréditer Almaviva aux yeux de Rosine, peut-être une campagne de calomnie… Selon le plan prévu par Figaro, le Comte, déguisé en soldat et simulant l’ivresse, fait irruption dans la maison et présente son billet de logement, en dépit des protestations de Bartolo. Une vive dispute oppose les deux hommes. L'esclandre provoque l'arrivée de la garde, mais l’officier qui la commande, discrètement mis au courant de l’identité du noble fauteur de troubles, repart sans l’arrêter, à la stupéfaction de Bartolo.

Acte II

Chez Bartolo. Almaviva se présente cette fois comme l’élève de Basile, venu remplacer le maître de musique soi-disant souffrant, afin de donner à Rosine sa leçon de chant. Il parvient à s’attirer la confiance de Bartolo en lui proposant de l’aider à calomnier le Comte auprès de la jeune fille. Figaro survient pour raser Bartolo afin de détourner son attention et de favoriser l’entretien entre Rosine et le faux maître de musique. Basile survient inopinément, à la grande surprise de Bartolo qui le croyait malade. Une bourse bien remplie parvient à convaincre Basile qu’il est souffrant et doit s’aliter sans tarder. Mais Bartolo surprend le tendre entretien des amoureux. Furieux, il chasse le prétendu maître de musique et décide de hâter son mariage avec Rosine. Il parvient à la convaincre que son soupirant se moque d’elle et veut la séduire pour le compte d'un autre. Désespérée, la jeune fille décide d’épouser son tuteur pour se venger. La nuit tombe et un orage éclate. Figaro et le Comte s’introduisent discrètement dans la maison mais Rosine repousse le jeune homme. Le malentendu est vite dissipé et les amoureux se réconcilient. Un notaire survient afin de signer le contrat de mariage entre Rosine et Bartolo. Figaro retourne la situation et entreprend de faire signer le contrat entre Rosine et Almaviva, avec Basile pour témoin. L'offre d'une bague précieuse et la menace d'un pistolet achèvent de convaincre Basile de trahir Bartolo, on signe le contrat. Quand Bartolo arrive et veut faire arrêter Almaviva, il est trop tard, le mariage est prononcé. Devant le Comte qui dévoile sa véritable identité, le docteur doit s’incliner. La promesse du Comte de lui laisser la dot de sa pupille calme son dépit.


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