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Cesare Pavese

Biographie

Cesare PaveseCesare Pavese est un écrivain et poète, né le 9 septembre 1908 à Santo Stefano Belbo, près de Cuneo, dans les « Langhe », région vinicole du Piémont, et mort le 26 août 1950 à Turin.

Sa famille, d’origine paysanne, s’est installée à Turin. Son père, chancelier au tribunal de Turin, possédait une petite propriété dans le village de Santo Stefano Belbo. Cesare étudia à Turin où, au lycée, il fut influencé par son professeur, l’écrivain antifasciste Augusto Monti, puis il s'inscrivit à la fac de lettres. Il eut sa maîtrise soutenant une thèse sur Walt Whitman.

Après avoir enseigné pendant quelques temps, il commença à travailler pour la maison d’édition Einaudi, dont il deviendra l’un des principaux collaborateurs. Entre-temps, il s’était consacré avec succès aux traductions des premiers romans américains. Dès 1930 il avait commencé à collaborer à la revue romaine « Cultura », supprimée par le gouvernement fasciste en 1935, publiant des articles sur la littérature américaine.

Cesare Pavese s'inscrivit de 1932 à 1935 au Parti national fasciste sous la pression, d’après son propre témoignage, des membres de sa famille. En 1935, au cours d’une opération de la police contre le groupe Giustizia e Libertà, Pavese, qui pourtant n’en faisait pas partie, est arrêté pour activités anti-fascistes car il a essayé de protéger la femme aimée, militante du Parti communiste. Exclu du parti, il est condamné à trois ans d’exil (le confino) en Calabre à Brancaleone Calabro. Suite à une amnistie il bénéficia d’une remise de peine et, huit mois plus tard, put rentrer à Turin.

A la fin de l’année 1943 il se réfugia dans le Monferrato pour échapper à la guerre. Après la libération, il s’inscrivit au Parti communiste. Ce fût sa période la plus féconde. Il publia la plupart de ses œuvres et reçut les premières appréciations de la part de la critique et du public. En 1950 il obtint le Prix Strega pour le roman Le bel été (La bella estate). Dans la nuit du 26 au 27 août 1950, à l’hôtel Roma de Turin, il mit fin à ses jours en avalant des somnifères. Il avait 42 ans.

La poésie

L’activité du Pavese écrivain commence vers 1928-29 avec les nouvelles Ciau Masino (posth. 1968), entre prose d’art et mythe du Turin bohémien et ses premières tentatives poétiques (publiées posthumes entre 1962 et 1964), dont le ton était de toute évidence inspiré des œuvres de Guido Gozzano.
C’est en 1930-31 que Pavese compose les vers qui ne seront publiés qu’en 1936 dans son premier livre, le recueil Travailler fatigue (Lavorare stanca). Il s’agit d’une expérience poétique exceptionnelle qui se sert d’un langage d’objets et de certaines formes du langage parlé.

Les traductions et les essais critiques

Parallèlement à l’écriture de ses premiers poèmes Pavese démarre une intense activité de traduction de l’anglais. Il traduit notamment les écrivains américains : Sinclair Lewis, Dos Passos, Faulkner, Melville (sa traduction de Moby Dick est devenue en Italie un classique). Mais aussi des Anglais : Defoe, Dickens. Dedalus, titre qu’il donne à la traduction du Portrait de l’artiste en jeune homme de James Joyce est encore aujourd’hui considéré en Italie comme une référence.

Dans la même période, Pavese écrit des essais critiques sur ces écrivains et sur d’autres, E.L. Masters, Dreiser, Gertrude Stein, mais surtout Walt Whitman. En lisant ces textes on s’aperçoit que, tout en parlant d’autres auteurs, il précise les traits essentiels de sa propre poétique. Il se découvre « en découvrant l’Amérique », comme mythe de vitalité pleine et immédiate qui pour Pavese avait la valeur d’exemple aussi sur le plan des libertés politiques. La lecture et l’étude des textes de Sherwood Andersen lui suggère la comparaison entre le Middle West et le Piémont et lui fait comprendre l’importance de la découverte des régions pour une unité nationale plus soudée.

Nouvelles et romans

Sa première nouvelle Salut Masino (Ciau Masino), remonte à 1928/29, inspirée de son rêve américain. Puis il écrit les nouvelles, publiées à titre posthume en 1953 sous le titre Notte di festa (Nuit de fête), dont les sujets sont très variés, le village, la captivité, l’exil, la vie citadine, bourgeoise, prolétaire et le langage vif et rapide.

Paesi tuoi (Par chez nous) est son premier roman, publié en 1941. C’est un livre qui marque un tournant car Pavese y précise son monde poétique.
La spiaggia (La Plage), longue nouvelle (ou court roman) écrite entre le 6 novembre 1940 et le 18 janvier 1941 a été publiée une première fois en 1941 par épisodes dans le magazine « Lettere oggi ». Le même magazine le sortira en volume la même année et puis Einaudi le publiera en 1956 dans la collection « I Coralli ».

Cinq ans plus tard, en 1946, Pavese publie Feria d’agosto (Fête d'août), une sorte d’inventaire en trois parties (la mer, la ville et le vignoble) des thèmes les plus chers à l’auteur : Le mythe innocent et sauvage de la campagne, la solitude en ville, les souvenirs de l’enfance.

L’année suivante, paraît Il compagno (Le camarade), roman de ville qui inaugure la nouvelle collection « I Coralli » d’Einaudi. Ce texte fait partie du triptyque politique avec Il carcere (la prison) et La casa in collina (La Maison sur la colline). Ces deux derniers courts romans sont publiés ensemble en 1948 sous le titre de Prima che il gallo canti (Avant que le coq chante), deux romans sur la politique et la solitude.

En 1947 il publie aussi l’une de ses œuvres majeures Dialoghi con Leucó (Dialogues avec Leuco), un livre complexe sur le langage et le mythe. Vingt six dialogues sur l’amour, la mort, l’immortalité, la poésie de l’instant, la nature des dieux et l’origine des hommes.

Les textes qui suivent, Prima che il gallo canti (1948), La bella estate (Le bel été, prix Strega en 1950) et La luna e i falò (La lune et les feux, 1950), roman consacré à sa terre, écrit peu avant sa mort, sont profondément influencés par les réflexions de l’auteur dans le Dialogues avec Leuco.

Bibliographie

Liens


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