Ces derniers temps les passionnés de jazz s'intéressent de plus en plus aux jazzmen qui viennent de l'autre côté des Alpes. Une diaspora est en cours, qui amène des jeunes artistes italiens à programmer plusieurs concerts ou même à s'installer en France. Le public de connaisseurs de la capitale donne la possibilité à ces jeunes musiciens d'expérimenter de nouvelles formes.
Paolo Fresu, Stefano di Battista, Nico Morelli, Francesco Bearzetti, Andrea Michelotti, tous âgés d'une trentaine d'années, ont acquis une certaine célébrité qui attire un grand public.
Le batteur et compositeur Aldo Romano, qui a été un des précurseurs de cette vague, explique que le succès du jazz italien demeure dans son côté lyrique et cantabile. Depuis une dizaine d'années les conservatoires italiens prévoient de plus en plus de classe de jazz, ce qui permet d'avoir des musiciens bien formés. Mais c'est la sensibilité italienne, produit historico-culturel, dont la chaleur et le sentiment sont une partie essentielle, qui rend cette musique très prenante. Surtout si on le compare avec les dernières tendances du jazz des pays du nord, plus abstraites et cérébrales.