Claudia Triozzi commence ses études de danse classique et contemporaine en Italie et s’installe à Paris en 1985. Parallèlement à son travail d’interprète (avec Odile Duboc, Georges Appaix, François Verret, Alain Buffard, Xavier Leroy et Xavier Boussiron), elle crée ses propres pièces dans lesquelles elle développe aussi bien la direction de la mise en scène que l’interprétation.
Elle produit des spectacles iconoclastes, des tableaux vivants, dont la danse ne sort jamais indemne (entre autres Park - 1998, Dolled Up - 2000,The Family Tree - 2002, Stand - 2004, Opera’s Shadows - 2005, Up To Date - 2007, La prime - 2008, Ni vu ni connu - 2010) car il s’agit toujours pour Claudia Triozzi de mettre à l’épreuve les présupposés du spectacle chorégraphique. L’espace de représentation, les modes d’interprétation propres au danseur et les notions mêmes de spectacle font l’objet d’une perpétuelle remise en question.
De pièces en pièces, d’espaces d’exposition en scènes de théâtre, Claudia Triozzi repousse les limites du corps et les espaces de visibilité du danseur. Depuis la pièce The Family Tree (2002), Claudia Triozzi explore le travail de la voix en passant par des expériences qui l’engageront à l’écriture de textes et de chansons. Elle expérimente des sonorités au vocabulaire bruitiste et lyrique où la voix s’exprime par des paragraphes de temps puisés dans le cinéma, le théâtre et la radiophonie.
Elle développe une pédagogie liée à son propre travail en intervenant dans différentes écoles d’art en France et à l’étranger. En 2011, elle reçoit l’aide à la recherche et au patrimoine en danse du Centre national de la danse - Pantin et une bourse de recherche à l’Akademie Schloss Solitude à Stuttgart (Allemagne). Claudia Triozzi est artiste associée au Centre national de danse contemporaine - Angers de 2011 à 2013.