Calabre

Une terre ancienne pleine d'histoire avec sa mer bleue, ses plages blanches, le vert des bois et des pinèdes, ses petits villages accrochés aux hauteurs, la Calabre est située entre deux mers et elle s'étend vers le Sud - huit-cent kilomètres de côtes avec des panoramas incomparables - jusqu'à donner la main à la Sicile. La Calabre a un territoire principalement montagneux, des immenses étendues vertes, des lacs, des chutes qui sillonnent les montagnes et qui coulent vers la mer, des sommets à pic sur la mer et d'autres qui forment des balcons offrant une vue panoramique inoubliable. Très peu de lieux au monde peuvent vanter comme la Calabre une histoire autant riche de mythes et de légendes, quelques-uns remontent jusqu'à l'Odyssée : c'est le cas, par exemple, de Scille, jeune nymphe amoureuse de Glaucos, l'amant de Circé, qui a été transformée par la jalousie de la sorcière en monstre marin. La légende raconte que le monstre demeure sous le promontoire de Scille - près du Détroit de Messine- d'où il sort de temps en temps pour déchaîner des tempêtes épouvantables.

Les Grecs débarquent sur les côtes calabraises entre le VIII et le VII siècle av. J.-C. et ils y fondent des colonies bientôt assez riches et puissantes pour mériter l'appellation de Grande-Grèce.

Nombreux sont les signes de cette époque de splendeur : des villes comme Crotone et Sibari, le territoire de la Locride sont pleins de trésors archéologiques. Mais dans toute la région on peut découvrir les témoignages d'une civilisation trimillénaire : des Grecs aux Romains, des Byzantins aux Arabes, des Longobards aux Normands jusqu'aux Suèves.

Frédéric II créa dans les régions du Sud l'une des sociétés les plus civilisées au monde, le fameux Règne du Soleil, lieu de rencontre de différentes cultures et civilisations. En 1250 Frédéric meurt et le règne passe à la maison d'Anjou à qui suivent les Aragonais, les Espagnols, les Autrichiens et finalement les Bourbons. Pendant ces siècles la population se retire de plus en plus dans la montagne dans des villages sans voies de communication et avec des sentiers qui restent, à la mauvaise saison, impraticables. Au moment de l'unification de l'Italie en 1861, la Calabre est dotée d'une seule route qui la traverse du Nord au Sud jusqu'à Reggio ; le chemin de fer n'existe pas et 90% des Communes n'ont pas de routes. Cet isolement conditionne lourdement le développement économique et l'on assiste depuis lors à un phénomène d'émigration en masse exceptionnel. A présent, les conditions économiques et sociales ont changé et ont déterminé une inversion des tendances, grâce surtout au tourisme. Un tourisme qui peut profiter d'une nature magnifique qui s'alterne avec des anciennes formes de civilisation et où il est possible de découvrir de nombreux lieux abandonnés : églises, monastères, châteaux, palais, mais aussi des lieux où survivent des ethnies, des dialectes, des traditions, des arts et de la gastronomie d'histoire millénaire.