====== Gianmaria Testa ====== {{https://italopolis.italieaparis.net/images/portraits/gmtesta.jpg |Gianmaria Testa}}Gianmaria Testa est né en 1958. Il vit à Cuneo, petite ville du [[:lieux:Piémont]] proche de la frontière française. Issu d’une famille de paysans dans laquelle, autant qu’il se souvienne, tout le monde chantait, il apprend seul la guitare, compose ses premières chansons et intègre des petits groupes de rock. En 93 et 94 il remporte le Premier Prix du Festival de Recanati (un des rares festival en Italie pour la découverte de jeunes auteurs-compositeurs) et c’est pendant la deuxième édition de ce festival, en 94, qu’il y rencontre une productrice française qui, en 95, décide de produire elle-même le premier album de Gianmaria Testa : //Montgolfières//. Gianmaria a alors 37 ans. Une belle voix sourde pour dire un monde de vent et de mémoire, de terre et de brouillard, d’objets qui volent d’un ciel à l’autre et de femmes dans les gares qui s’en vont au bras d’un autre sans se retourner. Le tout porté par des mélodies limpides, un univers musical aussi personnel que mélangé - tango, bossa, habanera, jazz - et une écriture dépouillée, pure et simple comme un dessin au trait qui dit la beauté sans fioritures. Formidablement accueilli, le disque est suivi d’un passage remarqué au New Morning en février 96. Un deuxième disque n’est jamais facile. C’est pourtant tranquillement que Gianmaria Testa a confirmé en l’élargissant, son talent. Cinq mois après la sortie d’//Extra Muros//, Gianmaria se présente à l’Olympia. C’est un des derniers chanteurs à passer dans cette salle magique avant sa destruction / reconstruction. Il a ensuite enregistré son troisième album //Lampo// (sorti en février 99). “//Lampo//” veut dire “éclair”, celui du tonnerre ou de l’appareil photo. Un instant lumineux qui s’imprime indélébilement au fond de la mémoire. Pour //Lampo//, Gianmaria a invité quelques musiciens amis à mettre leur “personal touch” sur certains titres : Glenn Ferris, Vincent Segal, [[Riccardo Tesi]] et [[Rita Marcotulli]]. Il enregistre par la suite en Italie un album “//Il Valzer di un giorno//” (la Valse d’un Jour). Ce disque est on ne peut plus minimaliste: une voix et deux guitares. C’est un vieux rêve pour Gianmaria que d’enregistrer des chansons largement rodées sur scène pour en retrouver leur essence première. Avec le jeune guitariste Pier Mario, Gianmaria réalise ce disque, très marquant dans sa carrière. Treize titres, dont deux inédits, //La Valse d’un Jour// est un beau succès qui arrive à plus de 80 000 copies vendues. //Altre latitudini// est le 5e album, celui de la maturité: celle de la voix, plus expressive que jamais, celle des textes, toujours sobres et celle des musiques dont les mélodies sont de plus en plus dessinées. Une importante tournée en Italie, France, Allemagne, Autriche, Canada a suivi la sortie de l'album. En 2006, “//Da questa parte del mare//” marque un tournant dans la carrière de Gianmaria et ce sous plusieurs aspects. Il s’agit d’un “album concept” totalement dédié à un seul sujet, comme si l’album était un roman et les chansons plusieurs chapitres qui, tous ensembles, racontent une histoire. Ce thème, un fil rouge qui coud et relie toutes les chansons ensemble, est celui des “migrations modernes”. Une réflexion poétique, ouverte et sans démagogie à propos des importants mouvements migratoires. Le texte évoque les raisons – souvent contraignantes – du départ, la décision – souvent empreinte de souffrance – de traverser les déserts et la mer, la signification des mots “terre” ou “patrie” et le sentiment de déracinement qui accompagne toujours le fait de se déplacer, quelque soit la latitude. Le disque est produit par Paola Farinetti pour //Produzioni Fuorivia// sous la direction artistique de l’américain Greg Cohen. Bill Frisell est un “special guest” du CD, avec les musiciens qui jouent avec Gianmaria depuis toujours: Gabriele Mirabassi, Enzo Pietropaoli, Piero Ponzo, Philippe Garcia, Claudio Dadone, Luciano Biondini. Il a gagné en Italie le prestigieux PREMIO TENCO comme meilleur album italien de l’année. En 2008, il enregistre //F. à Léo// chez Bonsaï Music, un disque de jazz en hommage aux chansons de Léo Ferré, avec [[Paolo Fresu]], Roberto Cipelli, Attilio Zanchi et Philippe Garcia. En 2009, pour la première fois Gianmaria présente un album Live «//Solo dal vivo//», le résultat d’un enregistrement d’un concert en solo à l'Auditorium de Rome. Il contient 21 morceaux dont une chanson d’amour inédite, «//Come al cielo di aeroplani//», enregistrée en studio avec Piero Ponzo à l’harmonium indien et au saxo et Nicola Negrini à la contrebasse. Fin 2011, sort un album d’inédits //Vitamia// qui représente un bilan de sa vie d’homme et d’artiste. Un disque presque inattendu et tout nouveau dans l’histoire de Gianmaria, un disque où la musique et le plaisir de jouer ensemble tiennent un rôle de premier plan et où l’alternance des piano et des forte est très marquée. A la sortie du disque suivra une longue tournée en Italie, France, Allemagne, Autriche, Suisse et Hollande.