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La Solitude des nombres premiers

Roman de Paolo Giordano
Parution : mars 2008 (mars 2009 en France)

Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Et, justement, la vie d’Alice et de Mattia s’écoule comme celle de deux nombres premiers jumeaux : isolés et perdus, ils se cherchent, s’effleurent, mais ne se rejoignent jamais vraiment. Ils sont différents des autres enfants de leur âge car la vie leur a joué un sale tour : chacun a subi dans son enfance un choc terrible dont les conséquences sont irréversibles. Alice boitera toute sa vie suite à un accident de ski et Matteo ne se remettra jamais d’avoir perdu dans un parc sa sœur attardée.

Tous deux savent pertinemment, dès leur première rencontre, qu’ils pour raient faire éclater la bulle de douleur et de silence dans laquelle l’autre est enfer mé, mais leur amitié est bancale et asymétrique, composée de longues absences et de non-dits, de retrouvailles et de fuite. Elle, anorexique et affamée d’amour, lui, jeune surdoué, solidement protégé par son dévouement absolu aux mathématiques pures, ils ne sont décidément pas faits pour construire un avenir commun.

Paolo Giordano scrute ses personnages, analysant sentiments et émotions avec un mélange de délicatesse et de réalisme féroce. Des scènes très dures, d’une tension incroyable, alternent avec des moments de grande émotion, de tendresse et même d’espoir. L’art de l’ellipse et le dépouillement du style sont d’une efficacité remarquable ; la langue simple mais prégnante, très actuelle, donne au lecteur l’impression d’avoir déjà rencontré les personnages quelque part.

Presse italienne

« L’auteur suit ses personnages, les étudie et les dépeint d’un trait sec et essentiel. Comme un scientifique, Giordano examine leurs vies à intervalles réguliers et constate qu’ils sont proches, mais irrémédiable- ment incapables d’accomplir le pas nécessaire pour s’unir vraiment. […] Giordano manie d’une main fer me et avec une grande maturité stylistique un matériau brûlant, riche en enchevêtrements émotifs (les tourments de l’adolescence, la solitude, le besoin d’être accepté, le bizutage, mais aussi la faute et l’expiation). »
Cristina Taglietti, Corriere della Sera.

« Levons nos verres et buvons à Paolo Giordano, Turinois de vingt-cinq ans, chercheur en physique théorique et grand écrivain ! La solitude des nombres premiers, son premier roman, a cette sensibilité blessée de la jeunesse qui ne hurle et ne provoque pas, mais qui voit ce que les autres ne voient plus. Comme un de ses personnages, il sait « inventer des histoires crédibles », et « que la violence se niche dans la précision d’un détail ». Rien n’échappe à son attention : il scrute ses créatures avec la délicatesse et la férocité de ceux qui savent que la vie se compose de tessons précieux et coupants. » Marco Lodoli, La Repubblica.


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