Italopolis
Magazine en ligne consacré à l'Italie : actualité, politique, gastronomie, littérature, musique… et WikItalie, l'encyclopédie collaborative sur l'Italie
2023-02-03T16:33:52+01:00
urn:md5:d2a66c0ba306d4e537e574eb4193eaed
Dotclear
INTER CULTURIN
urn:md5:c5d368b54b02f9418c6003c4f417e8ba
2014-05-12T15:13:16+01:00
2015-05-21T22:59:57+01:00
Didier VORS
Société
<p>INTER CULTURIN</p>
<p>Imaginez un lieu qui tient à la fois de l’université populaire, du centre social, de l’école de langues, du centre de loisirs pour les enfants et de centre de formation professionnelle.
Un lieu qui s’inscrit clairement dans une démarche tournée entièrement vers l’inter culturalité. Cet endroit existe bel et bien et porte le nom dans sa version originale de « centro interculturale di Torino.
Les références manquent, tant le concept semble unique et il faut bien le dire et sans équivalent dans notre pays .
Un petit retour en arrière s’impose.
L’Italie a longtemps été un pays d’immigration en particulier en France. De pays d’immigration le pays est devenu progressivement un pays d’émigration. Un phénomène nouveau que nos voisins transalpins ont commencé à découvrir de façon massive à partir des années 90
Souhaitant apporter une réponse à ce phénomène émergeant la municipalité turinoise a choisi une voie originale.
De cette réflexion nait en 1996 le centre inter culturel de Turin. Il se définit comme un lieu de rencontre, de connaissance, de dialogue d’approfondissement et d’échanges culturels ouvert aux associations et à tous les habitants .Une sorte de maison des cultures du monde bien que cette appellation puisse paraître réductrice tant l’offre est diverse
Pour les responsables la formation revêt une importance toute particulière .Elle se situe au cœur de son action ouverte qu’elle est aux professionnels de l’ action sociale comme aux habitants.
Parmi les thématiques abordées citons notamment :
La culture de l’autre, la mondialisation, les droits de l’homme ,émigration et immigration ainsi que l’intégration sociale.
Avec cinquante cinq ateliers différents comme la méditation aborigène, l’initiation à la langue Wolof, la capoeira pour les enfants ou encore la bande dessinée à travers le monde le tout animé par trente cinq associations .
Outre les ateliers et cycles de formation le centre interculturel organise tout au long de l’année des événements culturels portant sur des thématiques liées à l’immigration et aux échanges inter culturels.</p>
<pre>comme par exemple le festival de cinéma « mondi vicini ,mondi lontani »</pre>
<p>Ce type de structure existe dans tout le pays avec toutefois une répartition très inégale. On ne sera pas surpris de les trouver majoritairement dans les centres urbains des régions du nord industrialisé .telles que la Lombardie, la Vénétie, la Toscane ou encore L’Emilie Romagne.
Loin d être homogènes ils présentent des différences liés à leur organisation Ainsi les centres de type institutionnel, côtoient d’autres centres avec un fonctionnement mixte ( public et privé) ou encore complètement privés
Ce réseau ,puisque c’est bien de cela dont il s’agit, édite même un intéressant calendrier national des événements fêtes et rites liés à la problématique inter culturelle</p>
<p>Dans un pays en proie parfois, à de fortes poussées xénophobes, les responsables turinois ne doutent pas de l’importance et du rôle que peuvent jouer ce type de structure. En particulier dans le renforcement du dialogue et la connaissance mutuelle mais aussi pour favoriser « le faire et le vivre ensemble »</p>
<p>Pour aller plus loin : www.comune.torino.it/intercultura</p>
<p>Didier VORS Babel Balades</p>
Première biographie du magnat de la presse italo-français Cino Del Duca
urn:md5:2636744462a0a7f42fda9d252bef4e9d
2013-02-03T18:10:00+00:00
2013-05-02T21:32:11+01:00
Antonutti
Culture
<p>Le livre : Cino Del Duca De Tarzan à Nous Deux, itinéraire d’un patron de presse parait aux Presses universitaires de Rennes.
Créateur de <q></q>Nous Deux<q></q>Télé Poche<q></q>, producteur de <q></q>Touchez pas au grisbi<q></q> et de <q></q>L’Avventura<q></q>, éditeur des <q></q>Rois maudits<q></q>, Cino del Duca a construit un empire médiatique populaire. Au moment de son décès, en 1967, il pilotait le quatrième groupe de presse français.
Mais comment ce vendeur de comics est-il devenu un magnat de la presse ?
Son destin est autant atypique qu’exemplaire. Il traverse les deux guerres mondiales, il milite au Parti communiste, il subit la répression de la dictature fasciste et participe pleinement à la reconstruction des Trente Glorieuses. Au niveau personnel, l’ambition le porte. Plutôt intuitif qu’intellectuel, il est animé par une terrible volonté de réussite. A ses débuts en Italie, il ne choisit pas le secteur le plus facile, la presse de jeunesse, mais elle se trouve être rapidement un domaine lucratif. Autant pour élargir ses activités éditoriales que pour échapper à la police fasciste, il émigre en France en 1932. Son premier magazine pour enfants <q></q>Hurrah !<q></q> s’inscrit parmi les illustrés de l’âge d’or. Après-guerre il se lance sur le créneau de la presse féminine sentimentale. Les années 50 marquent son apogée. Mais à la même période, toute l’intelligentsia souhaite censurer la presse sentimentale et la bande dessinée, cette culture de masse est considérée comme un opium du peuple. Del Duca engage alors son entreprise dans une nouvelle stratégie pour défendre ces lectures de distraction.
Personnage oublié de l’histoire, il demeure un cas exceptionnel en France car il est un des premiers entrepreneurs culturels à développer une infrastructure verticale de cette ampleur. Cette biographie retrace un destin original et elle montre selon quels processus un personnage de bande dessinée devient un héros planétaire.
L'auteur, Isabelle Antonutti est conservateur à la Bibliothèque du Centre Georges Pompidou et enseignante à l’université Paris Ouest La Défense Nanterre.</p>
Your first Eures job – nous vous aidons à trouver le personnel que vous cherchez!
urn:md5:64890fb0732b4911534349b5f6f31177
2013-01-25T09:17:00+00:00
2013-04-07T15:23:14+01:00
Provincia di Roma
Société
Rometravail
<p><img src="https://italopolis.italieaparis.net/public/societe/yfej.jpg" alt="Logo - Your first Eures job" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logo - Your first Eures job" />Vous cherchez des travailleurs italiens (ou provenant d’un autre pays de l’UE) ? Your first Eures job peut vous aider !</p>
<p>Your first EURES job est une initiative qui vise à aider les employeurs à trouver des travailleurs et à aider les jeunes à trouver un emploi, dans n'importe lequel des 27 Etats membres de l'UE.</p>
<p>Mise en œuvre par la Provincia di Roma grâce à l’aide de la Commission Européenne, l’initiative propose différents services aux entreprises européennes, à titre totalement gratuit.</p>
<p>Tout d’abord, nous pouvons recruter et vous mettre en contact avec des candidats qui correspondent aux profils que vous cherchez. Nous disposons d’une banque de données de plus de 7.000 CV de jeunes européens, âgés entre 18 et 30 ans appartenant à tous les secteurs professionnels. Que ce soit pour un contrat à temps déterminé ou indéterminé, pour un seul travailleur ou pour une équipe entière, nous disposons d’une équipe de recrutement à votre service.</p>
<p>En plus de nos activités de recrutement, nous offrons une large gamme de services de conseil pour vous aider à sélectionner votre personnel, à améliorer et à contrôler vos méthodes de sélection, ou bien tout simplement à élaborer une description efficace de votre offre d’emploi.</p>
<p>Enfin, si vous êtes une petite ou moyenne entreprise, vous pouvez demander un soutien financier pour organiser une formation initiale pour votre nouvel employé, ou bien vous pouvez profiter de nos services gratuits de formation.
Un soutien financier est aussi offert aussi bien aux jeunes candidats lorsqu’ils doivent se rendre à l’étranger pour un entretien ou suite à une nouvelle embauche.</p>
<p>Vous souhaitez vous enregistrer auprès de nos services ou publier une offre d’emploi?
Rien de plus simple. Il suffit de vous inscrivez-vous sur notre plateforme (www.yourfirsteuresjob.eu/fr/eujob4eu), et notre équipe vous contactera immédiatement.</p>
<p>Et si vous connaissez des jeunes âgés entre 18 et 30 ans qui souhaitent travailler dans un autre pays européen, proposez-leur de s’inscrire sur notre banque de données !</p>
<p>Plus d’informations sur : www.yourfirsteuresjob.eu/fr/</p>
<p>Ufficio EMPLOYER - Your first EURES job<br />
Tel: + 39 06.67668326 - + 39 06.67668776<br />
eures.employer@provincia.roma.it<br />
Skype: Your first EURES job<br />
Provincia di Roma</p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/your-first-eures-job-557/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/557
Le nouvel auditorium de Renzo Piano ouvre ses portes à l’Aquila
urn:md5:e7cefb6460b33e4a3f2a34e2214fe612
2012-09-27T14:29:00+01:00
2012-09-27T14:29:00+01:00
Silvia Selandari
Société
L AquilaRenzo Piano
<p><img src="https://italopolis.italieaparis.net/public/societe/auditoraquila.jpg" alt="Auditorium de Renzo Piano, l'Aquila" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Auditorium de Renzo Piano, l'Aquila" />Le nouveau auditorium du Parc du Châteaux de l’Aquila sera inauguré le 7
octobre 2012 à 18h, à la présence du Président de la République
Italienne Giorgio Napolitano.</p>
<p>Le projet est du célèbre architecte italien Renzo Piano y la mise en
ouvre de l’idée a été possible grâce au soutien de la Province Autonome
de Trento.</p>
<p>Pendant le concert d’inauguration le célèbre maitre Claudio Abbado, qui
a travaillé beaucoup pour rendre possible la construction du nouvel
auditorium, dirigera l’orchestre Mozart.</p>
<p>L’auditorium sera un élément de pure architecture contemporaine dans une
ville historique dans le cœur des Abruzzes : l’Aquila.</p>
<p>L’auditorium veut être le symbole de la renaissance de l’Aquila et il se
trouve juste à côté de la majestueuse forteresse-châteaux espagnole et
ils se met en dialogue avec l’histoire de l’Aquila en un élan de
renouvèlement, de culture et d’agrégation qui est très important pour
les citoyens, fortement frappés par le séisme du 2009. Etant donné que
il s’agit d’une structure provisoire, il est construit en bois mais il
peut accommoder quand même jusqu’au 240 spectateurs et 50 orchestrales.</p>
<p>Il s’agit d’un élément de contemporanéité pas seulement pour la ville mais pour touts les Abruzzes comme structure distinctive et
de sûre résonance internationale.</p>
<p>Les Abruzzes a déjà plusieurs points d’attraction touristique comme la
montagne, la mer, les activités sportives et les évènements
traditionnels et ils s’enrichirent aujourd’hui avec une nouvelle
présence d’intérêt et de relief international et contemporaine avec ce
magnifique auditorium dédié à la musique.</p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/auditorium-renzo-piano-aquila-547/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/547
Turin: Le réveil de la belle endormie
urn:md5:419238cc9ddc296380c604183588d6a2
2012-07-18T05:43:00+01:00
2012-07-18T13:20:41+01:00
Didier vors
Culture
Turin
<p>Turin, le réveil de la belle endormie</p>
<p>On l’appelait il y a quelques années encore la belle endormie. Il semblerait que ce long sommeil lui ai été des plus bénéfiques car cette ville bouge change innove et se transforme.
Bien sur le principal déclic s’est produit lors du choix de Turin en qualité de ville organisatrice des jeux olympiques d’hiver de 2006. Ce qui a eu pour effet de métamorphoser la cité avec entre autre le réaménagement de la gare centrale de Porta Nuova et la construction de la 1ère ligne de métro
Depuis quelques années Turin a pris conscience de ses atouts et entend se définir comme une destination touristique à part entière et se donne les moyens de ses ambitions.
Il semble révolu le temps où l’office de tourisme ne disposait de quelques brochures et les conditions d’accueil du public ne constituaient pas son point fort .
Turin a longtemps souffert dans notre pays d’un déficit d’image. Il suffisait d’interroger les français pour d’entendre brutalement répondre : Turin ? mais ce n’est pas l’Italie !
C’est faire grave injure à l’histoire de ce pays et à la ville qui s’apprête à célébrer les 150 ans de l’unité italienne. Et oui voilà un pan de l’histoire de notre sœur latine méconnu chez nous Turin 1ère capitale de l’état italien naissant était alors c’est la cas de le dire au sommet de sa gloire
Nous reviendrons prochainement pour nos lecteurs sur cette commémoration qui devrait s’étendre sur une bonne partie de l’année 2011 et donner lieu à de nombreuses célébrations</p>
<p>Chi non viene a Torino si perde l’Italia !c’est la slogan très explicite et facilement compréhensible en français retenu pour mettre en valeur le rôle spécifique de la ville dans la péninsule.. Bien que située à la périphérie du pays sur un plan géographique Turin occupe une place centrale tant sur les plans historique évoqué plus haut que sur les plans économiques Ignorer ou méconnaître la capitale subalpine c’est occulter une part essentielle de l’Italie en particulier son héritage industriel .
C’est précisément cette antinomie là entre l’image de la cité laborieuse au lourd héritage industriel et la destination touristique, que les autorités en charge de la promotion touristique turinoise ont décidé de combattre De quelle façon ? En répondant simplement à la question suivante :
Comment valoriser l’excellence industrielle et transformer ce potentiel en de multiples attractions touristiques. ?
Fruit de la réflexion entre la Chambre de commerce de la ville et Torino e Provincia Turismo est né le produit « Made in Torino »</p>
<p>La création de Made in Torino</p>
<p>De quoi s’agit il ? D’un circuit à la découverte du savoir industriel et artisanal de la ville à travers ce que Turin compte d’entreprises de renom
Initié en 2005 le projet n’a cessé de se développer et de s’élargir à d’autres secteurs d’activités
Cela n’étonnera personne si les premiers à rejoindre le projet furent bien entendu le secteur automobile représenté par l’emblématique FIAT et le design industriel
Suivirent le secteur aérospatial en 2006 , l’agroalimentaire en 2008 et plus récemment l’univers du luxe véritable nouveauté de l’année 2009
A ce jour 24 entreprises ,tous secteurs confondus, adhérent au réseau.
Fer de lance du tourisme industriel en Italie, la province et la cité de Turin entendent conforter et affirmer la place prépondérante qui est la leur.
Celle-ci ne peut donc qu’être consolidée par le choix de Turin en qualité de ville organisatrice du 3ème congrès du tourisme industriel.
Un signe fort envoyé aux promoteurs du projet qui lui confère une légitimité supplémentaire.
Le dit congrès dont les thèmes principaux étaient :
Comment intégrer la visite d’entreprise dans l’offre touristique locale et lancer des produits correspondants sur les marchés de référence ?</p>
<p>Quelles retombées les entreprises locales peuvent elles attendre d’une telle initiative ?
Les réponses bien sûr varient selon les secteurs
Pour les entreprises disposant de structures de distribution directe, telles que celles du secteur agroalimentaire elles peuvent tabler sur un accroissement de leurs ventes de produits
Pour d’autres en revanche comme par exemple celles du secteur aérospatial c’est plutôt en terme de communication sur l’image , que la réponse est à rechercher.
Avec pour chacune d’entre elles la question de l’intégration de cette activité nouvelle dans la vie de l’entreprise. dont l’accueil du public
Chaque entreprise doit organiser sa stratégie en fonction de ses propres spécificités. Etant entendu que l’on ne visite pas de la même façon une fabrique de confiserie , un laboratoire et un atelier de construction automobile chacune ayant ses contraintes en matière de confidentialité, sécurité ou secret défense !
Actuellement les visites des entreprises turinoises sont plutôt assurées par des personnes du sérail généralement passionnées par leur travail et à l’enthousiasme communicatif….
Se pose alors la question de la formation de ces personnels à l’accueil de groupes de visiteurs
Cette fonction pouvant être aussi assurée par des médiateurs du type de ceux que l’on rencontre dans les musées avec le risque que le projet perde un peu de son âme !</p>
<p>Bilan et perspectives</p>
<p>La première réussite, et non des moindres ,est de faire travailler de concert deux mondes souvent éloignés les uns des autres à savoir le secteur du tourisme et celui de l’entreprise.
Cette expérience inédite chez nos voisins transalpins est, il va sans dire, suivie avec le plus grand intérêt par le monde de l’entreprise et le secteur du tourisme dont d’autres régions ou provinces italiennes pourraient largement s’inspirer.
On le voit clairement l’enjeu dépasse les frontières locales et pourrait à l’instar des partenaires français et espagnol gagner l’ensemble du pays.
Et si Turin dans son rôle d’aiguillon montrait une fois de plus la voie ? Affaire à suivre…..</p>
<p>Made in Italy
Pour en savoir plus:
www.turismotorino.org</p>
<p>Didier VORS</p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/turin-le-reveil-542/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/542
Ziti alla Genovese
urn:md5:b6e5057ca5f886614f12db79cba462eb
2011-11-26T13:30:00+00:00
2011-11-26T13:30:00+00:00
Giuseppe Di Martino
Les pâtes
Cuisine napolitainePlats à base de boeuf
<p><img src="https://italopolis.italieaparis.net/public/recettes/pates/ziti-alla-genovese.jpg" alt="Ziti alla genovese" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Ziti alla genovese" /> Plat typique de la tradition napolitaine malgré le nom qui le lie à la ville de Gènes. Pour plus d'infos sur <a href="https://italopolis.italieaparis.net/articles/la-genovese-napoletana-511/">cette spécialité cliquez ici</a>.</p>
<p><strong>Préparation pour 10 personnes</strong></p>
<p>· 1 kg et demi de viande de boeuf adaptée à une cuisson lente<br />
· 2 kg de cipolle ramate di Montoro (oignons)<br />
· 1 carotte et 1 branche de céleri à faire rissoler<br />
· huile extra-vierge d'olive<br />
· sel<br />
· épices et aromates selon la tradition familiale<br />
· poivre ou poudre de chili<br />
· 1 kg de Ziti longs Pastificio dei Campi à briser à la main
ou 1 kg de Ziti courtes Pastificio dei Campi</p>
<p>''Les pâtes du Pastificio dei Campi avec leur Certification 100% Made in Italy sont
fortement recommandées pour ce plat. Cette certification en garantit la production
artisanale avec le meilleur blé dur d'Italie, l'utilisation de filières en bronze, le
séchage lent, à basse température ainsi qu’un conditionnement à la main et
exclusivement en emballage carton afin de protéger le produit jusqu'à la table.
Ce sont des pâtes d'une grande exigence qualitative, fidèle reflet des traditions
ancestrales de Gragnano et donc idéales pour la réussite de ce plat mythique.''</p>
<p>Éplucher, peler et couper en tranches fines les oignons et préparer un hachis à partir
des carottes et du céleri.
Faire rissoler la viande dans l'huile extra vierge à la cocotte, de préférence en terre
cuite.
Ajouter le hachis de légumes et attendre quelques minutes jusqu'à qu'à ce que
l’ensemble prenne une belle coloration. Couvrir complètement la viande avec les
oignons finement coupés, ajouter de l'eau et du sel. Cuire à feu très doux, en remuant
fréquemment et en ajoutant de l'eau si nécessaire.
Jamais perdre de vue deux détails: le degré de cuisson de la viande et celui des
oignons.
A force de remuer l'oignon il doit fondre entièrement et se transformer en crème. La
cuisson ne se terminera que lorsque les oignons auront réduit en crème épaisse avec
une couleur d'un brun dense.</p>
<p>La cuisson doit être douce et lente. Elle peut durer de 3 à 5 heures.
Enfin, faire cuire les ziti « al dente », les égoutter et les faire revenir quelques
minutes à poêle avec la sauce d'oignons, en remuant afin que l'amidon des pâtes
puisse bien s'amalgamer à la sauce. Enfin ajouter du poivre ou du piment.
Servir à table dans un bol. Chacun pourra ajouter du fromage selon ses envies.
Certains aiment faire revenir la viande avec un soupçon de vin, d'autres aiment
ajouter aux oignons une cuillère à soupe de concentré de tomate.
La tradition napolitaine exige aussi que la viande soit séparée, gardée et servie à part
après les pâtes.</p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/ziti-alla-genovese-512/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/512
La Genovese napoletana
urn:md5:2f700e67572269abb00ac2d08b154135
2011-11-26T10:46:00+00:00
2011-11-26T12:34:44+00:00
Giuseppe Di Martino
Gastronomie italienne
Cuisine italienneCuisine napolitaineNaples
<p>Malgré son nom la Genovese n'est pas un plat de Gênes*, il s'agit plutôt d'un des plats
les plus traditionnels de l’antique cuisine napolitaine, toujours préparé selon un rituel
ancestral.</p>
<p>Sur le plan technique c’est un « ragù » (ragoût), c'est-à-dire une sauce dont la
préparation est basée sur deux éléments: présence de viande et un procédé de cuisson
très lent.</p>
<p>Mais « la Genovese » est un ragoût sans tomates. C’est la seule exception admise au
« Ragù rouge » (avec tomates) selon la tradition du déjeuner dominical napolitain.
Sur le plan symbolique c’est le plat de la famille enfin réunie.
Autour de ce rituel gourmand, la cellule familiale se ressoudait et cela marquait les
moments importants, notamment lorsque les enfants accédaient pour la première fois
à la table des adultes.</p>
<p>La Genovese est finalement le plat que l’on partage en signe d’appartenance au
« clan » familial.
Chaque famille a sa propre recette secrète. La quantité et la diversité des ingrédients
et des arômes varient beaucoup. Cependant, les ingrédients de base et fondamentaux
sont l'oignon, la viande, les pâtes et – sans aucun doute – le rituel, qui est de prendre
le temps nécessaire.</p>
<h3>La cipolla cafona</h3>
<p>L'oignon, encore plus que la viande est l’élément central de ce plat.
Ne pas utiliser d'oignon blanc, pas plus que, d'oignon frais. Le meilleur est le
« Cipolla Ramata di Montoro » (Oignon cuivré de Montoro, province de Avellino,
Campania) particulièrement adapté à ces préparations caractérisées par des cuissons
lentes, grâce à sa fibre résistante et durable.
Cet oignon de haute qualité est doux et très aromatique, parfait pour se marier à la
viande de veau.
Et l'appellation “cafone” remonte au fait qu'il provenait de la campagne. Pour arriver
en ville, tous les produits de la campagne devaient être hissés par une corde (« fune »)
au dessus des portes qui protégeaient la ceinte urbaine de Naples.</p>
<h3>La viande</h3>
<p>Naples n'a pas de vraie tradition de viande (et de lait non plus). Il y en avait trop peu
et elle était très difficile à trouver en période de disette. Même s’il est vrai que les
recettes les plus savoureuses naissent des morceaux de viande considérés comme
moins nobles (le Ragù et la Genovese en premier), ils étaient, pour autant, rares.
Pour « la Genovese » le morceau le plus utilisé est le “lacierto” (“girello” en italien :
le gîte). A l'époque les gens aisés préféraient l’« annecchia » (viande de veau).</p>
<h3>Gli ziti spezzati</h3>
<p>Le format des pâtes est immuable; on ne peut se tromper: ce sont des ziti spezzati.
Les ziti sont des macaronis longs brisés (« spezzati ») à la main par les zite (« zita » =
femme non mariée).
Les zite étaient des femmes non mariées et plus en âge de l’être qui étaient chargées
de préparer le déjeuner du dimanche pour toute la famille tandis que les jeunes filles
allaient à l'église.
Le rituel d’organisation du déjeuner était très long et complexe, parfois il commençait
le soir du jeudi précédent.
Et bien évidemment les « pleurs » des zite n'étaient pas seulement dus aux énormes
quantités d'oignons à peler, mais aussi à la triste résignation des filles obligées à
rester à la maison car célibataires.
Cette technique de pâtes à briser était essentielle car les morceaux brisés lors de ce
processus contribuent à bien amalgamer le plat. C’est un plat à manger à la
fourchette et non pas à la cuillère (à Naples, la cuillère n'était pas symboliquement
appréciée car c’était le couvert pour les soupes des paysans).</p>
<p>Vous trouverez <a href="https://italopolis.italieaparis.net/articles/ziti-alla-genovese-512/">la recette en cliquant ici !</a></p>
<ul>
<li><em>L'origine du Ragù dit «alla Genovese» est incertaine. Quelqu'un retrace que son nom est dû aux marins génois qui étaient débarqués à Naples au long du XVIIIe siècle en apportant avec eux leurs traditions, la nourriture ; selon d'autres ce sont les propriétaires génois des restaurants du port du XVe siècle de Naples qui, les premiers, avaient cuit la viande dans des oignons. Les Napolitains auraient ensuite ajoutés les pâtes. (Source "La cuisine napolitaine" par Vincenzo Corrado, 1832, "La cuisine théorique et pratique" par Ippolito Cavalcanti, duc de Buonvicino, 1837).</em></li>
</ul>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/la-genovese-napoletana-511/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/511
Contre la fermeture de l'Institut culturel italien de Grenoble
urn:md5:7ae78595be87f7e9aafebf8f89ac43f5
2011-02-24T19:58:00+00:00
2011-03-03T10:29:46+00:00
IIC Grenoble
Culture
Culture italienne
<p><img src="https://italopolis.italieaparis.net/public/culture/iic.jpg" alt="logo institut culturel italien" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="logo institut culturel italien" />COMMUNIQUE</p>
<p>Nous avons appris le projet de fermeture prochaine de l’Istituto Italiano di Cultura de Grenoble, par le Ministère des Affaires Etrangères de Rome.</p>
<p>Cette décision injustifiée pénalisera non seulement la collectivité italienne qui quotidiennement se rend au guichet consulaire situé dans nos locaux, mais les nombreux amis et amoureux de la langue et de la culture italienne.</p>
<p>L’Istituto Italiano di Cultura a été créé en 1961, un des premiers d’Europe, dans une ville et un département centre de la grande immigration italienne en France. En 50 années d’activité l’Istituto s’est caractérisé par sa capacité à promouvoir la culture italienne et à consolider les liens entre les deux pays.</p>
<p>Une pétition mise en ligne et accessible à travers le site:
<a href="http://9245.lapetition.be/">http://9245.lapetition.be/</a>
a recueilli en dix jours près de 3000 mille signatures : personnalités du monde culturel, artistique, universitaire, étudiant, lycéen, citoyen passionné par l’Italie se sont mobilisés dans le but de sauvegarder une institution qui leur est chère de part la qualité et la diversité de ses initiatives.</p>
<p><strong>Parmi les signataires de la pétition : Ettore Scola, Massimo Carlotto, Andrea Camilleri, Marc Lazar, Jean Gili, Roberto Alajmo, Jean Paul Manganaro…</strong></p>
<p>L’Istituto, passerelle entre les deux cultures, a permis dès sa création de faire découvrir des écrivains, des cinéastes, des chercheurs, des metteurs-en-scène italiens tels que :
Ecrivains : Claudio Magris, Antonio Tabucchi, Leonardo Sciascia, Umberto Eco, Dacia Maraini, Rosetta Loy, Mario Rigoni Stern, Roberto Alajmo, Massimo Carlotto, Wu Ming, Stefano Benni, Erri Di Luca...
Musiciens : Europa Galante de Fabio Biondi, l’Orchestra Sinfonica de la Rai de Turin, Enrico Rava, Paolo Fresu, Pietro De Maria, Gianmaria Testa, Stefano Di Battisti, Gianluigi Trovesi...
Cinema : Bernardo Bertolucci, Ettore Scola, Mimmo Colapresti, Davide Ferrario, Emanuele Crialese, Ivano De Matteo
Universitaires et journalistes : Marc Lazar, Alberto Toscano, Jean-Paul Manganaro,Salvatore Veca...</p>
<p>Sans évoquer de la création du Festival du Cinéma Italien d’Annecy, les expositions prestigieuses telles que l’Art Italien et la Metafisica, Giorgio Morandi, Ernest Pignon-Ernest les divers partenariats avec les nombreux festivals : l’Arpenteur, Festival du Premier Roman de Chambéry, Festival Berlioz.</p>
<p>Les cours de langue et de culture, gérés par le Comité des Amis de l’Institut (COMAMICI) connaissent un succès croissant atteignant le nombre de 24 cours hebdomadaires dispensés dans nos locaux par 5 enseignants. Le COMAMICI organise également des voyages culturels en Italie. Citons aussi 3 cycles de conférences tenus en collaboration étroite avec le Département d’Italien de l’Université Stendhal de Grenoble.
Au moment même des célébrations du 150ème anniversaire de l’Unité Italienne, que cette institution impliquée à Grenoble et dans les départements de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie, à l’organisation des nombreuses initiatives autour de cet anniversaire ne doit pas fermer.</p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/contre-la-fermeture-de-l-institut-culture-italien-de-grenoble-475/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/475
Interview à Giampaolo Gotti
urn:md5:80e87ad1e8dfe0b7cf2678f54bd80d67
2011-01-28T14:12:00+00:00
2011-02-06T09:39:07+00:00
Marie-Cécile Ouakil
Interviews
théâtre
<img src="https://italopolis.italieaparis.net/public/interviews/gotti.jpg" alt="Giampaolo Gotti" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Giampaolo Gotti" /><p>Giampaolo Gotti est le metteur en scène de la pièce de <a href="http://italopolis.italieaparis.net/wiki/giovanni-testori">Giovanni Testori</a>, <a href="http://www.italieaparis.net/actualite/news/giovanni-testori-11101/"><em>L’Hamblette</em> montée au théâtre de l'Opprimé</a> en février 2011.</p>
<p><strong><em>Comment avez-vous découvert L’Hamblette ? Est-ce que vous vous souvenez de vos premières impressions à la lecture de cette pièce ?</em></strong></p>
<p>J’ai lu ce texte lorsque j’étais adolescent et il a laissé en moi une trace qui m’a hanté jusqu’à aujourd’hui. Ce qui m’a d’abord frappé, c’est bien sûr la langue, ce fatras de dialectes, de latinismes, de mots souvent empruntés au lexique étranger, cette manière de passer brusquement d’une langue cultivée et recherchée à une autre, vulgaire et souvent scatologique… Ces montagnes russes avaient créé chez le lecteur que j’étais une sensation vertigineuse ! Puis l’évocation des villages présente dans le texte m’a ramené à la région de mon enfance - en la transfigurant : le texte de Testori élevait le monde rural à une sorte de royaume imaginaire, à la fois familier et mythique. Enfin, la véhémence iconoclaste de ce texte, ainsi que la fureur anarchique qu’il exprime, épousaient la pensée qui était la mienne à l’époque. Aujourd’hui, le metteur en scène que je suis devenu est toujours fasciné… et peut-être même davantage !</p>
<p><strong><em>Dans</em> L’Hamblette, <em>Testori se saisit du mythe raconté par Shakespeare pour en faire une nouvelle pièce. A votre tour, avec La Nouvelle Fabrique, vous vous emparez de la pièce de Testori pour la condenser et la densifier, notamment grâce à la polyphonie qui structure votre montage… Quels sont les éléments essentiels que souligne votre lecture de</em> L’Hamblette ?</strong></p>
<p>Etant donné la richesse de ce texte, les axes dramaturgiques sont multiples, mais quatre d’entre eux ont retenu plus particulièrement mon attention – notamment en raison de l’écho qu’ils exercent sur moi aujourd’hui, à l’âge de la maturité : le politique, l’érotique, le méta-théâtral et le métaphysique. Lorsque Testori écrit ce texte, dans les années 70 en Italie, des mouvements terroristes ravageaient le pays, entraînant la jeunesse vers une sorte de guerre civile… Il nous a semblé impossible de ne pas tenir compte de ce contexte. Pour faire émerger cette atmosphère, nous avons croisé le mythe shakespearien et « les années de plomb », ainsi qu’imaginé quelques effets-miroir avec le 11 septembre 2001 et la France des années 2010. Même si cet axe historique reste un contexte général, comme une toile de fond, il est très présent et fait sans cesse écho à l’action. Par rapport à l’aspect érotique, on peut dire qu’il est porté par l’écriture elle-même, qui est charnelle chez Testori. En travaillant à l’incarnation de cette langue, nous avons choisi de laisser la puissance érotique de la parole agir d’elle-même, en évitant de renforcer le contenu de la langue par l’action scénique. En même temps, dans la fable, cet érotisme se catalyse autour du personnage du Franzois (nouvel Horatio, alter égo de l’Hamblette), personnage énigmatique et porteur de l’Eros – et donc de pulsions destructrices, désagrégeantes… A l’image du théâtre qui selon Artaud, « se dénoue par la mort ou la guérison », Le Franzois est comme une peste : il purifie en détruisant. Ce personnage fait écho à l’imaginaire développé par <a href="https://italopolis.italieaparis.net/wiki/pier-paolo-pasolini">Pasolini</a> dans son film Théorème…</p>
<p><strong><em>Qu’entendez-vous par « pulsions désagrégeantes » pour caractériser le personnage du Franzois ?</em></strong></p>
<p>Dans L’Hamblette, Le Franzois est un personnage paradoxal : il fait naître et détruit, il crée du lien et dénoue… Face à la tragédie en marche qui dissout le groupe et contrairement à tous les autres personnages emmenés l’un après l’autre vers leur propre mort, Le Franzois survit – il est le dernier de la lignée, et à ce titre, il se doit de transmettre l’expérience du groupe afin qu’elle n’ait pas eu lieu en vain. Cette notion de transmission est essentielle au théâtre, elle est même au centre de nos préoccupations… Pratiquer le théâtre se fait à plusieurs, mais il faut être conscient qu’un ensemble n’est pas éternel ! Dans la vie comme au théâtre, il faut accepter qu’il se désagrège pour que les individus fassent naître à leur tour d’autres ensembles qui eux-mêmes se déferont… L’Hamblette met en scène cette idée. D’ailleurs, c’est pour défendre ce texte que Testori a créé la troupe du Teatro Pier-Lombardo à Milan en 1972. Trente-huit ans plus tard, La Nouvelle Fabrique s’est consolidée autour de cet écrit. Ce lien ne pouvait pas nous échapper, il nous est apparu comme une évidence.</p>
<p><strong><em>Concernant le personnage principal, en quoi Hamblette est-il différent de l’Hamlet de Shakespeare ? De quelle façon Testori renouvelle-t-il le mythe ?</em></strong></p>
<p>Dans la pièce écrite par Testori, Hamblette n’est pas un intellectuel mélancolique, mais un jeune désespéré, un gitan qui fait un pari mortel où il joue sa propre vérité. Interrogeant la vie, il parvient, par excès d’amour, à la malédiction de la vie elle-même. Interrogeant l’au-delà, il n’obtient qu’une non-réponse et devient la victime d’une trahison – qui est multiple : c’est la trahison du père, mais aussi celle de l’Etat, et au-delà, celle de Dieu (responsable du statu quo, créateur de la « pyramide »). En réaction, le héros (en révolutionnaire) transforme sa douleur privée en acte d’accusation et en blasphème : il sera le sacrifié destiné à renverser la pyramide de l’ordre établi et à mettre son propre désespoir à la place de la transcendance. Inversée, la ferveur initiale du héros engage alors un nouveau credo qui a pour horizon le néant et qui affirme la conscience d’un pourrissement universel, rongeant tant le royaume que l’Homme… Mais contrairement à toute attente, avec la perspective de transmission ouverte par Le Franzois, un faible espoir demeure et une solution meilleure semble émerger à la fin. Dans une invocation aussi désespérée qu’inextinguible, l’Hamblette de Testori ouvre aussi une sorte de réinvention du métaphysique : en tuant l’ancien dieu, il en invente un nouveau, celui de l’imaginaire.</p>
<p><strong><em>Mais comment faire pour donner vie au théâtre à un matériau aussi abstrait ? Où l’acteur peut-il trouver un moteur d’action concret pour parvenir à incarner ce conflit métaphysique ?</em></strong></p>
<p>C’est le métaphysique lui-même qui doit devenir le moteur d’action ! Le risque en réalité, c’est de devenir didactique. Pour éviter cet écueil, nous nous sommes nourris pendant les répétitions du Ventre du théâtre, qui est un écrit théorique de Testori, et nous l’avons mis en parallèle avec Le théâtre et son double d’Artaud. Contre l’abstraction, nous avons aussi élaboré un training spécifique qui a permis d’une part de faire du corps l’instrument capable de rendre vivants les concepts soulevés pendant la phase d’analyse, et d’autre part, de « jeter notre corps dans la lutte » comme disait Pasolini…</p>
<p><strong><em>Quel est le déroulement de ce training ? A-t-il évolué avec l’avancée de la mise en scène ?</em></strong></p>
<p>Ce training a eu deux directions, l’une verbale-vocale et l’autre psycho-physique. D’une part, l’objectif du training verbal-vocal est de faire travailler les acteurs sur l’énergie, afin que la langue puisse exprimer ce que d’habitude elle n’exprime pas. La langue de Testori étant écrite de manière lancinante, par crampes, traversées, rugissements, éblouissements, rots, crachats, le verbe incarné doit être comme un « ébranlement physique et d’incantation » (Artaud). Parallèlement, ce training est vocal – il met notamment en jeu des exercices de polyphonie. C’est une des inventions formelles majeures de notre mise en scène de L’Hamblette : comme dans un roman, les personnages vivent une sorte de vie parallèle. Ce principe de polyphonie – qui touche aussi bien le jeu des acteurs que les lignes visuelles ou sonores – joue sur des ressorts avant tout rythmiques, comme l’improvisation en jazz… D’autre part, l’objectif du training psycho-physique était double : d’une part la constitution d’un ensemble, socle indispensable à la naissance d’un spectacle polyphonique ; d’autre part, la recherche de ce que Artaud appelait un corps-hiéroglyphe, c’est-à-dire un corps prêt à explorer des sensations inhabituelles et à être mu par les impulsions du subconscient, plutôt que par les injonctions du rationnel. Le training a enfin privilégié la dimension monologique, en s’entraînant sur différentes compositions de mouvements et de vitesses, et la dimension dialogique, en introduisant la boxe française.</p>
<p><strong><em>De quoi vous êtes-vous inspiré pour créer l’univers visuel de L’Hamblette ?</em></strong></p>
<p>En travaillant sur l’image scénique, nous avons voulu creuser l’espace du rêve pour ne pas abandonner le sens au texte seul et inventer un tissu narratif parallèle avec l’imaginaire de l’ensemble – dans la dimension polyphonique que j’ai soulignée. Nous avons observé les tableaux de l’auteur lui-même et des peintres qu’il appréciait - Caravage, Géricault, Grünewald, Bosch, Bacon… La fréquentation de leurs œuvres a naturellement et indirectement influencé la scène vers un monde visuel testorien. Mais nous avons pensé que cet univers doit être différent dans chacune des deux parties de la pièce. Dans la première, la ligne des images accompagne la fable en créant les espaces dans lesquels l’action se déroule. Ce qui est alors au premier plan, c’est la firme des comédiens qui célèbre le rêve joyeux d’une aventure artistique commune. Dans la deuxième, le principe est différent : le développement des images devient autonome, comme dans les rêves et les cauchemars… L’apparition essentielle du spectre ayant fait perdre à Hamblette tout espoir de réponse, le monde est irréversiblement déréglé, et il vaut mieux tout détruire – plutôt le néant, plutôt ne pas être né !</p>
<p><strong><em>Déjà présent dans la fable de Shakespeare, l’axe méta-théâtral est développé par Testori. Quelle place accordez-vous à cette dimension ?</em></strong></p>
<p>Les mêmes termes, les mêmes images, peuvent être lues sur un plan ontologique ou politique, mais aussi sur un plan esthétique. Dans ce cas, le conflit principal ne sera pas tant entre Dieu et l’Homme ou entre l’Etat et le citoyen, mais entre l’ensemble et l’artiste, entre l’acteur et le metteur en scène… Si nous prenons le mot anarchie dont on parle dans la pièce, il évoque bien sûr l’homme révolté des existentialistes, mais il résonne aussi autrement, dans un sens qui ouvre à cette dimension théâtrale : « Il me semble bien que là où règnent la simplicité et l’ordre, il ne puisse y avoir de théâtre (…) lequel naît d’une anarchie qui s’organise après des luttes philosophiques ». Ces mots d’Artaud illustrent bien l’approche esthétique de l’anarchie, le besoin de partir du chaos pour pouvoir créer. De cette manière, nous avons vérifié l’existence d’un conflit profond entre notre besoin de construire la pièce sur un axe porteur et celui de ne pas la figer. Ici, L’Hamblette nous offre un deuxième mot-clé : la pyramide. Elle a une base et un sommet qui sont en conflit : conflit entre l’analyse et l’improvisation, entre volonté centripète et tension centrifuge, entre rigueur et liberté. Ces questions sont au cœur d’une jeune compagnie comme <em>La Nouvelle Fabrique</em> - quelles règles faut-il se donner ? Doit-on tendre à une forte cohésion avec le risque d’étouffer de fortes individualités ? Doit-on laisser à chacun une entière liberté, mettant ainsi en danger le travail du groupe ? L’ensemble offre-t-il le meilleur cadre pour la maturation de l’acteur ? Ou alors s’agit-il simplement d’un terrain fertile pour engendrer des individualités autonomes ? Notre passé regorge de brillants exemples d’ensembles théâtraux qui ont ponctué l’histoire du théâtre au vingtième siècle. Mais ces formes ont parfois créé des dictatures – celles des metteurs en scène, installés aux sommets des pyramides… Cette forme d’ensemble est-elle encore recevable, efficiente, aujourd’hui ? Je ne sais pas quelle forme prendra La Nouvelle Fabrique pour poursuivre son aventure théâtrale… La formule égalitaire actuelle pourra-t-elle se maintenir ? Est-ce qu’elle donnera finalement naissance à une hiérarchie implicite ? Quoi qu’il en soit, la pièce que nous montons ensemble parle des nécessités paradoxales auxquelles se confronte l’artiste - détruire et recréer, se libérer de tous les liens qui oppriment, se regrouper pour créer… Dans cette dialectique-là, nous avons trouvé beaucoup d’énergie. Pas nécessairement une réponse !</p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/giampaolo-gotti-471/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/471
"Bienvenue chez les ch'tis" à l'italienne
urn:md5:91b97df379d1686774621959f1372640
2010-09-28T21:11:00+01:00
2010-10-01T10:18:38+01:00
Saverio Alati
Culture
Cinéma
<p>Depuis quelques années, quand on parle des ch’tis la pensée va tout de suite au film « Bienvenue chez le Ch’tis » de Dany Boom, signe du grand succès que cette réalisation a eu dans l’Héxagone. Mais ce succès ne s’est pas bloqué aux frontières française ; en effet, l’œuvre de Dany Boom a connu une diffusion tout à fait remarquable dans nombreux pays. L’Italie est parmi eux. Même dans le Bel Paese, le phénomène des ch’tis a trouvé du terrain fertiles ou pouvoir s’implanter.</p>
<p>En suivant la trace de la grande réussite que ce film a eu, une maison de production italienne (Medusa, ndr) a décidé de produire une adaptation, un Bienvenue chez les ch’tis « all’italiana » ; il s’intitule « Benvenuti al sud » est la sortie est prévu pour le premier Octobre.</p>
<p>Le synopsis est toute à fait le même par rapport au film français. Alberto (Claudio Bisio), responsable du bureau de poste d’une petite ville lombarde, est prêt à tout faire pour obtenir une mutation à Milan, même se faire passer pour un invalide. Mais l’arnaque organisé par Alberto ne marche pas ; il est sanctionné avec une mutation dans un petit village près de Naples. Alberto part vers sa nouvelles destination, envahi par les préjugés sur les gens du sud : la mafia, « la monnezza », l’envie de ne pas travailler. Mais, au contraire de ce qu’il pensait, il va trouvé un village charmant, des habitants accueillants et une grand ami : Mattia, le facteur (Alessandro Siani).</p>
<p>Le scénario de Bienvenue chez le ch’tis s’adapte parfaitement au la situation italienne : les divergences culturelles entre nord et sud ont souvent été l’objet d’ adaptations cinématographiques. C’est une formule qui marche : le milanais, sérieux et travailleurs, qui rencontre le napolitain, joyeux et « jamais pressé ».</p>
<p>Mais ce film porte en soi un petit message : il ne faut jamais se laisser guider par les préjugés, il faut connaitre une réalité pour pouvoir la juger ; et souvent quand on la connait on en tombe amoureux. On pourrait le considérer, aussi, comme une sorte d’appel à la fraternité nationale ; et, en considérant les dérives dangereuse qu’ une partie de la société italienne est en train de prendre, un appel de ce genre ne peut faire que du bien.</p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/bienvenue-chez-les-ch-tis-a-l-italienne-442/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/442
Bossi: encore une attaque à la Capitale
urn:md5:2f7ab8ae88cf1d9cd284e0b5cc2c6001
2010-09-28T19:02:00+01:00
2010-10-01T10:14:30+01:00
Saverio Alati
Politique et économie
Umberto Bossi
<p>Les provocations de la Ligue du Nord à propos de l’unité nationale italienne et de ses symboles représentent, malheureusement, une triste habitude pour le peuple italien. Les attaques du parti du nord se multiplient et deviennent des plus en plus graves. Rappelons nous du maire de la petite ville lombarde de Adro, qui a inauguré un nouveau établissement scolaire en le gravant avec les symbole de son parti (la croix des Alpes, ndr) ; ou encore du Président de la région de la Vénétie (Luca Zaia, ancien Ministre de l’agriculture, ndr), qui a fait enlevé le Tricolore italien sur les uniformes de la protection civile régionale, en le remplaçant avec l’emblème de sa région.</p>
<p>Le grand chef de la Ligue du Nord, et actuel Ministre des Réformes, a bien pensé de enrichir cette liste très inquiétante. Lors d’un meeting de son parti, Umberto Bossi a ironisé à propos de la signification du fameux SPQR ; il déclaré qu’en Padanie cela veut signifier SonoPorciQuestiRomani (Ces Romains sont des porcs).</p>
<p>Cette déclarations a secoué le monde politique italien. Le Parti Démocrate a déjà préparé une motion parlementaire de censure pour que Bossi démissionne ; les centristes de l’UDC et Italia dei Valori sont prêts à soutenir le PD. Le gouvernement se place sur des positions ambigus, comme souvent dans ces cas : Silvio Berlusconi a déclaré qu’ un ministre ne devrait jamais s’exprimer ainsi ; au même temps, il a classé les propos de Bossi comme une «simple plaisanterie ».</p>
<p>La stratégie du chef du parti nordiste est claire. Bossi est bien conscient que la grande force électorale de son parti représente un atout indispensable pour le gouvernement ; pour cette raison il sais bien que le « Cavaliere » va tout lui pardonné. Et alors pas de souci pour Bossi, il pourra continuer encore longtemps à insulter le Tricolore, la Capitale et tout ce qu’il y a de plus cher au peuple italien…au nom du peuple padain.</p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/bossi-encore-une-attaque-a-la-capitale-441/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/441
6000 insegnanti licenziati dal 1 Settembre 2010, solo con “circolari truffa”, dal Ministro Mariastella Gelmini.
urn:md5:cb09ad973fd66be923e98dbb22112510
2010-09-17T14:33:00+01:00
2010-09-17T14:33:00+01:00
prof. Giovanni Falcetta
Contributions des lecteurs
Mariastella Gelmini
<p>dal blog : LO SPECCHIO
I “PENSIONAMENTI FORZOSI” DEL PERSONALE SCOLASTICO CON 40 ANNI DI CONTRIBUTI: INCOSTITUZIONALI E ILLEGITTIMI
22 agosto 2010 | Autore: lospecchioblog
Ci scrive il Professor Giovanni Falcetta, docente di ruolo di Lettere nella Scuola Secondaria di II grado, con 37 anni di servizio effettivo e, come ci scrive lui stesso, “40 anni di servizio ‘contributivo’, ‘rottamato’ dal 1° Settembre 2010“. Lo ringraziamo e pubblichiamo il suo articolo. Invitiamo i lettori a dire la loro su una questione profondamente delicata.</p>
<p>del Prof. Giovanni Falcetta</p>
<p>6000 insegnanti licenziati dal 1 Settembre 2010, solo con “circolari truffa”, dal Ministro Mariastella Gelmini.</p>
<p>I “pensionamenti forzosi” del personale scolastico con 40 anni di contributi sono incostituzionali e illegittimi, una bieca operazione di “macelleria sociale” o “darwinismo sociale”del tutto priva di valide e coerenti motivazioni, realizzata con delle circolari Miur che violano la forma e la sostanza delle stesse leggi 133/2008 e 102/2009, che regolano tale pensionamento.
Infatti, mentre le leggi presuppongono l’accertamento di esubero in organico, le circolari “impongono” ai dirigenti scolastici di licenziare il personale anche in condizioni di non esubero.
Senza l’attenuante di far posto a giovani docenti precari, in attesa di immissione in ruolo, perchè la Finanziaria 2008 e la recente manovra economica correttiva hanno tassativamente bloccato nuove assunzioni.</p>
<p>Altre ulteriori discriminazioni:
1) alcuni dirigenti scolastici hanno licenziato o non licenziato i propri dipendenti per simpatia o antipatia o in base alla paura o meno di improbabili sanzioni disciplinari che sarebbero loro arrivate (a loro dire, se non licenziavano) dagli Uffici provinciali, regionali o nazionali del Miur.
2) si sono già avute, da parte dei giudici del lavoro di tutt’Italia sentenze difformi sui ricorsi inoltrati loro dai docenti rottamati. Fino a questo momento almeno 15 giudici hanno accolto i ricorsi dei ricorrenti, altrettanti li hanno respinti.</p>
<p>I dirigenti, nel licenziare il personale docente e Ata, con 40 anni di contributi, oggettivamente,hanno agito in una condizione di evidente “conflitto di interessi”, perchè, essi, all’ultimo momento, sono stati furbescamente, esclusi dal “pensionamento coatto”;
In una scomoda ed ambigua posizione di palese “conflitto di interessi ” si son venuti a trovare anche tutti i giudici del lavoro che si sono occupati e si stanno occupando ancora dei numerosi ricorsi, perchè anch’essi, dalle leggi 133/2008 e 102/2009, che regolano la materia,sono stati furbescamente esclusi dal “pensionamento coatto”.</p>
<p>E’ totale l’incostituzionalità sia della legge 133/2008 che della successiva legge 102/2009, perchè esse confliggono palesemente con l’art. 3, comma 1, Cost. in quanto escludono dalla “risoluzione forzosa del rapporto di lavoro” i magistrati, i professori universitari (art. 72, comma 11, legge 133/2008), i dirigenti medici di strutture complesse (art. 17, comma 35 novies, legge 102/2009) e i dirigenti scolastici. Incostituzionalità che (essendo tali norme “eccezionali” relative ai soli anni 2009, 2010 e 2011, termine oltre il quale non sarà più possibile la “risoluzione forzosa del rapporto di lavoro” nella P.A.), si paleserà maggiormente, allo scadere del 2011, perchè si creerà un’altra disparità di trattamento (altro conflitto con l’art. 3, comma 1, Cost.) tra i soggetti ai quali la “risoluzione forzosa del rapporto di lavoro” oggi si applica e i loro colleghi ai quali, pur trovandosi nelle medesime condizioni dei primi, dopo il 2011, non sarà più possibile applicarla.</p>
<p>La “risoluzione forzosa del rapporto di lavoro” del personale, in presenza di uno stato di servizio contributivo di 40 anni, si basa sul presupposto legislativo di accertamento della condizione di esubero in organico, come novellano le leggi citate che attribuiscono alla PA la facoltà di “risoluzione forzosa e unilaterale del rapporto di lavoro” ma solo ”nell’ambito degli interventi per il contenimento della spesa per il pubblico impiego…con la riduzione di un rilevante numero di posti di docenti….” con la raccomandazione che “dovrà essere evitata ogni forma di aggravio erariale connesso al formarsi di ruoli in esubero” (vedi art. 64 legge n. 133/2008 e Direttiva Miur n. 94 del 4 dicembre 2009, pag. 1).
La “risoluzione forzosa del rapporto di lavoro”, anche in condizioni di non esubero, per gli insegnanti con 40 anni di servizio contributivo, è prescritta come obbligatoria solo dalla nota Miur prot. n. AOODGPER 1053 del 29/1/2010 e dalla nota Miur prot. AOODGPER 2261 del 25/2/2010. Ma tali note, come tutti sanno, non hanno alcuna cogenza di legge (vedi, ad esempio, sent. Cassazione n. 35 del 5 gennaio 2010: “….“La violazione di circolari ministeriali non può costituire motivo di ricorso per cassazione sotto il profilo della violazione di legge, non contenendo le circolari norme di diritto, ma essendo piuttosto qualificabili come atti unilaterali…”).
Esse, quindi, sono solo un’interpretazione arbitraria delle leggi 133 /2008 e 102/2009 da parte dell’Amministrazione del Miur, centrale e periferica, e configurano a loro carico un grave abuso di potere (comportamento illegittimo).
Ciononostante il Ministero della Pubblica Istruzione, gli Uffici scolastici regionali e provinciali, con queste circolari (Direttiva Miur n. 94 del 4 dicembre 2009 e successive nota Miur Prot. n. AOODGPER 1053 del 29/1/2010 e nota Miur prot. AOODGPER 2261 del 25/2/2010, citate) hanno imposto ai dirigenti scolastici, su tutto il territorio nazionale, l’obbligo inderogabile di procedere al “pensionamento coatto” dei loro dipendenti che hanno maturato, entro il 28 febbraio 2010, 40 anni di servizio contributivo, con un comportamento autoritario che ha annullato, di colpo, le facoltà discrezionali propri del loro ruolo dirigenziale, le prerogative dell’autonomia scolastica e del decentramento amministrativo.
Un provvedimento questo che confligge anche con una recente Direttiva della UE che vieta, ai fini del licenziamento, la discriminazione per età.</p>
<p>Vista la polemica e il violento antagonismo che il “pensionamento forzoso” ha provocato negli insegnanti precari contro i loro colleghi “anziani” di ruolo da rottamare, che stanno ricorrendo al Giudice del Lavoro contro il loro “pensionamento coatto” (colpevoli, ai loro occhi, di togliere loro la possibilità di avere un posto di ruolo stabile) faccio presente una notizia poco nota alla maggioranza dei docenti e dell’opinione pubblica : sia la Finanziaria 2008 che l’attuale manovra economica correttiva, testè approvata definitivamente alla Camera, escludono, almeno fino al 2013, tassativamente, nuove assunzioni, anche in sostituzione di docenti pensionati o pensionandi.</p>
<p>Le immissioni in ruolo di docenti precari (pare 10.000) promesse dalla Gelmini andranno a coprire posti già occupati dagli stessi precari o posti lasciati liberi da docenti che sono andati in pensione volontariamente, cioè cattedre diverse da quelle che occupano attualmente i docenti con 40 anni contributivi.
Questi ultimi non saranno assegnati a nessuno, si perderanno e basta (vedi Italia Oggi di pochi giorni fa). E gli alunni, che sarebbero stati affidati ai docenti pensionati, saranno “spalmati” sulle classi dei loro colleghi rimasti in servizio, andando ad incrementare ancor più, in aggiunta agli effetti dei tagli di cattedre già avvenuti, il rapporto proporzionale docenti / allievi che, ad esempio, per le scuole secondarie superiori, da Settembre 2010, potrebbe mediamente arrivare a 30 studenti per 1 docente, accrescendo notevolmente il carico di lavoro degli insegnanti. Con buona pace dell’efficacia della didattica e dei processi di apprendimento!</p>
<p>Questo è il grande inganno e la crudele beffa dell’attuale Governo e del suo Ministro dell’Istruzione, con la complicità dei “compagni socialisti” Brunetta e Tremonti (SIC!): hanno scatenato cinicamente ed artatamente (divide et impera!) una guerra tra poveri, mettendo i precari contro i loro colleghi di ruolo, con il tacito consenso di tutte le forze politiche di maggioranza ed opposizione, della stampa, e di tutti i sindacati della scuola.</p>
<p>Alla faccia di tutte le periodiche raccomandazioni dell’Unione Europea e dell’OCSE che, ricordando i deficit di bilancio dei vari Stati, invitano da tempo i Paesi membri ad innalzare l’età pensionabile, anche su base volontaria, fino a 67/70 anni (In Spagna Zapatero ha proposto di innalzarla a 67 anni).
Alla faccia di analoghe raccomandazioni fatte, di recente, a Bruxelles, dal nostro Presidente del Consiglio.
Alla faccia dei consigli pressanti dati al nostro governo, anche recentemente, dal dott. Mario Draghi, governatore della Banca d’Italia e dalla dott.ssa Emma Marcegaglia, presidente di Confindustria, che hanno ancora sottolineato l’esigenza urgente di innalzare l’età pensionabile fino a 67 anni e oltre.
Alla faccia dell’emendamento alla manovra economica correttiva, testè approvata dall’attuale governo, in cui si afferma la correlazione graduale dell’età pensionabile con la cosìddetta “speranza di vita”, misurabile in base agli indicatori periodicamente forniti a riguardo dall’Istat.
Alla faccia del disegno di legge, a firma, tra gli altri, dell’ on. Giuliano Cazzola (PDL) e Pietro Ichino (PD), tutt’ora in discussione alla Camera, che propone l’innalzamento “sperimentale” dell’età pensionabile, oltre i 65 anni, su base volontaria.
Alla faccia delle recenti dichiarazioni del ministro Brunetta rilasciate alla radio RTL. 102, in cui lo stesso affermava che “il pensionamento forzoso” era “una norma intelligente che va applicata con intelligenza”.</p>
<p>Che cosa sta accadendo da mesi, invece, in tutt’Italia?
Molti dirigenti scolastici, adducendo di eseguire ordini gerarchici tassativi, temendo di ricevere sanzioni disciplinari dai loro superiori, entro il 28 febbraio 2010, hanno inviato, in tutta fretta, ai loro dipendentii con 40 anni contributivi, il “preavviso di risoluzione forzosa unilaterale del rapporto di lavoro”, a decorrere dal 1° settembre 2010, imponendolo loro implacabilmente, in modo totalmente indiscriminato.
In taluni casi, i dirigenti, nella loro ansia di far presto per compiacere i loro superiori, hanno pure violato gravemente le leggi vigenti, innescando centinaia di ulteriori ricorsi da parte dei dipendenti pensionati contro la loro volontà.
Infatti, mentre le leggi citate danno loro la facoltà di licenziare i pubblici dipendenti con 40 anni di contributi effettivi e figurativi realmente e definitivamente pagati, con avvenuta registrazione del pagamento presso gli Uffici della Ragioneria Provinciale dello Stato e dell’Inpdap (inclusi il riscatto degli anni di laurea, dei servizi preruolo, dei servizi prestati all’estero, etc.), in molti casi,nonostante tali precondizioni legislative non esistessero, i dirigenti hanno ugualmente licenziato i loro dipendenti, senza prendere in considerazione tali elementi ostativi.
Ci sono state anche altre situazioni in cui, per omissioni o negligenza continuate nel tempo della P.A., pur non essendo stata definitivamente chiarita la posizione giuridica degli insegnanti da licenziare, ed essendosi, perciò, avviato (anche senza una formalizzazione istituzionale), un contenzioso tra questi ultimi e gli uffici centrali e periferici del Miur (per esempio, conosciamo un caso in cui, in base ad atti ufficiali dell’Amministrazione Scolastica, non è chiaro se l’insegnante, oggetto del provvedimento di pensionamento, appartenga giuridicamente alla Scuola Secondaria di I o di II grado), i Dirigenti, senza porsi alcun dubbio, e senza considerare le ragioni degli interessati, li hanno licenziati ugualmente in tutta fretta, ledendo gravemente il loro diritto alla difesa giurisdizionale dei loro legittimi interessi lesi dall’Amministrazione, seppure in regime di autotutela amministrativa già avviata.
Addirittura, in alcuni casi, vista la resistenza opposta al pensionamento coatto da insegnanti e Ata, i dirigenti hanno chiesto in modo autoritario a questi ultimi di firmare una lettera di autolicenziamento, cioè di “dimissioni volontarie”.
In alcune scuole i dirigenti, dopo aver loro consegnato la lettera di “preavviso di licenziamento”,hanno inviato ai loro dipendenti una diffida scritta, con minacce di sanzioni disciplinari in caso di non ottemperanza da parte loro, nella quale li sollecitavano a compilare, con la massima urgenza, i vari moduli necessari per richiedere all’Amministrazione l’erogazione della pensione e della buonuscita a decorrere dal 1 settembre 2010.</p>
<p>Ovviamente, in questa loro decisione ha influito sicuramente anche il fatto che essi, grazie anche ai loro sindacati, successivamente all’approvazione delle leggi nn. 133/2008 e 102/2009, sono stati esclusi dal “pensionamento forzoso”.
D’altronde, proprio l’attuale Governo ha da pochi giorni firmato con tutte le OO.SS. della dirigenza scolastica il nuovo contratto di lavoro che attribuisce ai dirigenti un aumento stipendiale medio di 350 euro lorde mensili più gli arretrati di vacanza contrattuale dal 2006 al 2009 da riscuotere entro il mese di agosto 2010.
Di converso, ha bloccato per 3 anni il rinnovo del contratto di lavoro, già scaduto, degli insegnanti e del personale Ata (aveva programmato di dar loro 20 euro lorde di aumenti mensili !), stabilendo anche che gli anni 2009/2012 non saranno validi ai fini della maturazione degli scatti stipendiali di anzianità.
Per questi motivi, i dirigenti, nel licenziare il personale docente e Ata, con 40 anni di contributi, oggettivamente, hanno agito in una condizione di evidente “conflitto di interessi”.
Altri Dirigenti, in base ai loro insindacabili criteri, compresi la simpatia o antipatia personali verso gli interessati (altra discriminazione) e, quindi, utilizzando, di fatto, le facoltà discrezionali propri del loro ruolo dirigenziale, le prerogative dell’autonomia scolastica e del decentramento amministrativo, escluse in modo autoritario, come abbiamo visto, dalle Note e dalla Direttiva Miur summenzionate, non hanno inviato ai loro insegnanti la lettera di “preavviso di licenziamento”.</p>
<p>Le centinaia di ricorsi ai giudici del lavoro, promossi dai dipendenti pubblici, insegnanti e non, contro i “pensionamenti coatti”, stanno avendo risultati difformi in tutti i Tribunali italiani.
Almeno una ventina di giudici si sono già schierati a favore della Pubblica Amministrazione,altrettanti contro (altra discriminazione verso i pubblici dipendenti !), con grande intasamento delle aule giudiziarie (come se non fossero già abbastanza ingolfate!) ed enorme spreco di risorse umane ed economiche da parte dei ricorrenti (altra ingiustizia!) e, talora, anche dello Stato, quando esso viene (e, in alcune ordinanze, già lo è stato) condannato a pagare le spese processuali.
Per non parlare, poi, della scomoda ed ambigua posizione di palese “conflitto di interessi “in cui si son venuti a trovare tutti i giudici del lavoro che si sono occupati e si stanno occupando ancora dei numerosi ricorsi avverso i pensionamenti forzosi, visto che essi dalle leggi citate (vedi sopra) sono stati esclusi da tale provvedimento.</p>
<p>Non sarebbe stato meglio, nella L. n. 133 /2008, e nella n. 102 /2009, invece che dire che “l’amministrazione ha la facoltà di procedere unilateralmente alla risoluzione forzosa del rapporto di lavoro”, affermare che “l’amministrazione ha la facoltà, in base alle sue esigenze organizzative ed operative, di procedere, con accordo bilaterale con gli interessati, o su base volontaria degli stessi, alla risoluzione del rapporto di lavoro dei dipendenti con 40 anni di contributi”?</p>
<p>Ci sono, infatti, migliaia di dipendenti pubblici che vorrebbero andare in pensione con 40 anni ed anche meno di contributi. Ma perchè imporre a tutti di andare in pensione per forza, anche a quelli che se la sentono ancora di lavorare (per la passione che hanno sempre transfuso in questa difficile professione, per l’entusiasmo e l’amore per la cultura che hanno cercato, con impegno e fatica, spesso riuscendoci, di comunicare ai loro studenti, per continuità didattica a vantaggio delle classi loro affidate) e anche a quelli, magari monoreddito, con figli e mogli a carico, con il mutuo casa da pagare, che fanno fatica ad arrivare a fine mese (come la maggior parte delle famiglie italiane con reddito mediobasso da lavoro dipendente), ai quali 100-150 euro in più nello stipendio, rispetto alla pensione, in questa fase di grave crisi economica, aiutano un po’ a tirare avanti?</p>
<p>E, poi, qual è il risparmo che lo Stato ricaverà da questa operazione? Secondo Italia Oggi ed altri quotidiani, il Tesoro risparmierebbe, su 10.000 appartenenti al personale scolastico, comprendenti anche i presidi, una cifra che si aggira, più o meno su 450.000.000 di euro l’anno. Essendo i presidi, come abbiamo visto sopra, stati esclusi dal provvedimento di pensionamento, rimarranno da pensionare, press’a poco, 6000 docenti su un totale complessivo di 700. 000.
Dal loro pensionamento si prevede di ricavare, ipotizzando uno stipendio medio di 1900 euro a testa, un risparmio di 148.200.000 Euro l’anno. Ma, se consideriamo che lo Stato deve pagare a costoro la pensione massima, minimo 1700 Euro a testa, esso dovrà sborsare Euro 132.600.000. Infine, attraverso l’Inpdap, il Tesoro dovrà pagare ai pensionati coatti, dal 1° settembre 2010, entro 3 mesi, la buonuscita massima.
Calcolando mediamente una buonuscita di 70.000 Euro a persona, lo Stato dovrà pagare subito a 6000 docenti rottamati, una somma complessiva che si aggira sui 420.000.000 di Euro, aggravando, così, il traballante bilancio Inpdap che, in parte è finanziato da contributi statali accantonati proprio per le buonuscite e le pensioni dei pubblici dipendenti. A questo punto, qual’è il risparmio a beneficio dei conti pubblici? Irrisorio.</p>
<p>L’ultima giustificazione per il “pensionamento coatto”, addotta, oltre che dalle burocrazie ministeriali, dai precari, ancora dall’opinione pubblica ed anche, in un’altra intervista alla radio RTL. 105, dallo stesso ideatore del provvedimento, il ministro Brunetta, si fonda sull’asserzione (falsa) che, mandando in pensione 6000 insegnanti (ma il problema è esteso a tutti i pubblici dipendenti) si farebbe gradualmente largo ai giovani, svecchiando l’età anagrafica di questi lavoratori della scuola.
Tale tesi è facilmente confutabile. Tra gli insegnanti, per esempio, centinaia di migliaia su 700.000, che rimarranno in servizio per non avere maturato 40 anni di contributi, hanno un’età anagrafica di 60-64 anni, spesso superiore a quella dei loro colleghi rottamati a 52-59 anni che possiedono 40 anni contributivi solo perchè hanno già riscattato, a loro spese (e a loro danno!) i 4 anni di laurea, servizi pre-ruolo, servizi all’estero o in altre Amministrazioni pubbliche o aziende private (ricongiunzioni).</p>
<p>Ed allora, qual è la ragione del “pensionamento coatto”? Non è individuabile. Insomma, stiamo assistendo ad un’ ennesima operazione di “macelleria sociale” o “darwinismo sociale”, da parte del governo in carica, del tutto priva di valide e coerenti motivazioni.</p>
<p>Puro arbitrio del potere. Un capriccio del Principe ! E, poi, seguendo una logica di “svecchiamento anagrafico”, perchè non mandiamo in “pensione coatta” i politici (i componenti di assemblee elettive nazionali, europee e degli enti locali) o i manager pubblici(parecchi dei quali hanno raggiunto l’età di 70 anni ed oltre), a partire da 60 anni in su?</p>
<p>Chi volesse contattare il Professor Giovanni Falcetta per unirsi a ricorsi e proteste collettive (sono molti gli insegnanti e i membri del personale ATA che già hanno aderito) può farlo ai seguenti indirizzi:
g_falcetta@hotmail.com
tel. 0373 / 23 03 04</p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/6000-insegnanti-licenziati-438/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/438
Spunti, Arnaud Vasseux
urn:md5:eb1788562909bb399d2c3ba13ad6b351
2010-09-17T13:48:00+01:00
2010-09-17T13:48:00+01:00
Galerie Sintitulo
Contributions des lecteurs
artCultureCulture italienne
<p>Un événement se prépare à la galerie Sintitulo, un défi dans lequel l’équipe de la galerie s’est lancée aux côtés de l’artiste Arnaud Vasseux.
Arnaud Vasseux prépare Spunti, un projet expérimental et poétique qui verra le jour le jeudi 23 septembre 2010. Cette œuvre éphémère est spécifiquement conçue et réalisée avec et dans l’espace de la galerie Sintitulo.</p>
<p>Une installation éphémère, de matière brute et changeante, se déploiera dans l’espace de la galerie. Elle se présente comme un volume (2,20m de large, 3,50m de long et 1,60m de haut) qui restitue la tension d'un espace rectangulaire basculant à la limite de la résistance. La construction tient compte des dimensions de l'espace environnant. Fortement étirée, elle semble vouloir rejoindre le mur de pierre à partir des deux colonnes situées à l'entrée de la galerie. Le basculement accentue l’équilibre précaire du volume et tient compte du dénivelé du sol. La sculpture concentre ces différents mouvements.</p>
<p>Nous connaissons la prédilection de l’artiste marseillais pour les matériaux à prise. En opérant avec l’effet d’étirement du plâtre projeté sur un fond plastique étirable qui ne sert que de « moule » avant d’être retiré, c’est l’empreinte d’un geste qui voit le jour, dans un espace et un temps remodelés par la matière. L’interaction d’une force – celle de la projection des gouttes de plâtre – et des mouvements provoqués sur le « moule » suspendu définissent le développement de l’œuvre.</p>
<p>Dans cette exposition, la brièveté de l’instant vient saisir la qualité d’un moment. Les fines parois de plâtre semblent nous susurrer : carpe diem !
Bancal, tendu, à l’encontre des qualités généralement attribuées au plâtre, le mouvement de la sculpture/construction est présent dans la définition de sa forme fragile et sublime, extrême autant qu’improbable. Le risque de chute est un élément intrinsèque au procédé de création de l’œuvre : il se peut que cette œuvre, éphémère dans l’absolu, fugace et volatile, s’écroule. La possibilité de rupture de la structure est assumée par l’artiste et par l’équipe de la galerie comme un accident possible du cheminement de l’œuvre. Tous les critères de pérennité ou de solidité des objets sont remis en question.</p>
<p>Arnaud Vasseux et la galerie Sintitulo ont la volonté de présenter une œuvre merveilleuse, à la durée de vie limitée. Ils nous convient à une expérience tant physique que mentale sans trace ni archive, d’une intensité décuplée par le caractère radicalement éphémère de la proposition.</p>
<p>---
La galerie Sintitulo est ouverte du mardi au dimanche inclus, de 11h à 13h et de 14h à 19h.
Ouvert le lundi sur RdV.<br />
10 rue Commandeur
06250 Mougins
+ d'infos : www.galeriesintitulo.com</p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/spunti-439/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/439
LA DEMOCRATIE EN DANGER: Italie – Europe, les citoyens résistent
urn:md5:6a6a48c7eb9c8c01c6c2f00514985411
2010-01-31T19:17:00+00:00
2010-02-13T09:12:07+00:00
Marianne Ranke-Cormier
Politique et économie
<p><img src="https://italopolis.italieaparis.net/public/politique/grillo-travaglio.jpg" alt="Affiche Grillo Travaglio" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Affiche Grillo Travaglio" />Le besoin de démocratie en Europe est plus fort que jamais.
Les forces anti-démocratiques tentent de réduire nos droits, de refuser aux peuples le choix et de maintenir des élites corrompues au pouvoir dans nos pays et sur notre continent, sur fond de crise mondiale d’une ampleur historique.</p>
<p>Meetup "Les amis de Beppe Grillo à Paris" et Newropeans organisent une conférence débat samedi 6 février 2010 autour de Beppe Grillo de passage à Paris dans le cadre de sa tournée européenne, Franck Biancheri, Président de Newropeans, Marco Travaglio, journaliste a 'Il Fatto', et Barbara Spinelli. Afin d'informer le public sur les carences démocratiques grandissantes en Italie et dans l'Union européenne et comment les forces citoyennes s'organisent pour réagir.</p>
<p>Ce débat public est ouvert à tous, citoyens italiens, français et européens.
Des actions citoyennes concrètes y seront présentées (le mouvement des 5 étoiles de Beppe Grillo en Italie, TriesteGiovane pour les jeunes sympathisants de Newropeans en Friuli Venezia Giulia ).</p>
<p>Le mouvement autour de Beppe Grillo et Newropeans sont complémentaires
Des mouvements citoyens s'organisent en Italie autour de Beppe Grillo, LE 'showman' italien engagé est très connu en Italie pour ses prises de position pour 'éveiller les consciences et l'esprit critique des italiens'.
Newropeans est le premier mouvement transeuropéen à avoir présenté des candidats avec le même programme auprès de 130 million d'européens en France, Allemagne et Pays-Bas aux élections européennes de juin 2009. Newropeans milite pour plus de démocratie dans l'Union européenne. Newropeans appelle l'ensemble des forces progressistes en Europe à se rejoindre pour créer, développer, renforcer et soutenir un large forum démocratique européen partout où cela est possible, partout où cela existe déjà et partout où cela doit exister. Les deux mouvements sont appuyés par la presse internet libre et indépendante</p>
<p>LA DEMOCRATIE EN DANGER
Italie – Europe, les citoyens résistent</p>
<p>SAMEDI 6 FEVRIER 2010 à 14h30
Salons de l'Aveyron, 17 rue de l'Aubrac – 75012 Paris (métro 14 Cour St Emilion)</p>
<p>une conférence-débat avec Beppe GRILLO, Franck BIANCHERI (Newropeans)
Marco TRAVAGLIO, journaliste à Il Fatto (Italie) et Barbara SPINELLI, journaliste
ENTREE GRATUITE</p>
<p>CONTACTS:
Newropeans:
Marianne Ranke-Cormier: mcormier@newropeans.eu
06.34.99.39.13
www.newropeans.eu
Journalistes: Merci de vous signaler comme tel en mentionnent votre mandataire.</p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/les-citoyens-resistent-273/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/273
Mensonges en-deçà des Alpes, et mensonges au-delà
urn:md5:4adcbe8857e4be812151ff8ab138d8d0
2010-01-05T17:30:00+00:00
2010-01-31T18:18:19+00:00
Olivier Favier
Politique et économie
<p><img src="https://italopolis.italieaparis.net/public/politique/battisti.jpg" alt="Cesare Battisti" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Cesare Battisti" />L'article suivant a été publié sur la revue des ressources le 26 décembre 2009. Il s'agit d'un entretient d'Olivier Favier, écrivain et traducteur, avec Fred Fargas à propos de "l'affaire Cesare Battisti". Vous trouverez l'article complet sur <a href="http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1477">La revue des ressources</a>.</p>
<p>Rappelons tout d’abord quelques faits connus de tous les historiens, mais que les médias semblent systématiquement oublier. Entre 1971 et 1974, l’Italie fit l’objet de trois tentatives ou projets de coups d’état d’extrême-droite, en lien avec les services secrets de l’état. Pour finir, on fit même appel aux services de l’ingénieur Eliodoro Pomar, qui avait pour mission d’empoisonner l’eau de Rome avec des déchets nucléaires. Comme l’écrit Massimo Barone, à propos d’une image emblématique des « années de plomb » : « Le jeune homme qui, un gros pistolet à la main, vise quelqu’un ou quelque chose, est sans aucun doute en guerre, et, à ce qu’il paraît, il a été pris et a eu de sérieux ennuis. Mais il ne soutient pas la comparaison avec mister Pomar, grand amoureux de son pays, qui était prêt à anticiper Tchernobyl de quelques années dans une ville de quatre millions d’habitants. » On ne le dit presque plus : ce terrorisme qui, si on en croit la presse, semble avoir été le fait presque exclusif de groupuscules d’extrême-gauche, fut, en matière de victimes, à quatre-vingts pour cent l’œuvre d’une extrême droite soutenue par une partie de l’état, qui s’en servait pour mettre en place sa cynique « stratégie de la tension ». Ce terrorisme noir fut marqué par des attentats aveugles, dont le plus célèbre demeure celui de la gare de Bologne en 1980. Une part substantielle des hommes de main ont été arrêtés et jugés. Mais, de remises de peine en procès avortés, une part tout aussi importante de ceux qui tenaient les fils n’a jamais été réellement inquiétée. Quoi qu’il en soit, dans ces années qui furent celles de la Grèce des Colonels et du coup d’état d’Augusto Pinochet, la garantie démocratique semblait extrêmement fragile. Toute analyse autour des engagements de cette période, pour condamnables et tragiques qu’ils aient pu être dans nombre de leurs conséquences, nécessite ces quelques éclaircissements préalables.</p>
<p>L’appel à signer massivement la pétition brésilienne pour Battisti est plus que jamais à l’ordre du jour avant février 2010 ! <a href="http://www.petitiononline.com/btstlng/petition.html">Encore et encore, merci de signer</a> ! Vos signatures sont nécessaires ! Tout n’est pas joué pour Battisti et la possibilité d’intervention de Lula après un an de manipulation de la droite et de l’extrême droite brésiliens par les lobbies italiens, dans la configuration électorale actuelle plutôt devenue centriste à cause des alliances, demeure en suspens.. C’est pourquoi Fred Vargas sollicitée par Olivier Favier a fait l’effort considérable de recenser l’histoire avec des révélations qui réinstallent l’information sur le contexte de guerre civile de l’époque... Cet entretien est inédit, spécialement accordé pour La revue des ressources où se trouvait déjà une Brève expliquant les raisons du nouvel appel à signatures et donnant <a href="http://www.larevuedesressources.org/spip.php?breve818">une version traduite de la pétition avec les liens...</a></p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/mensonges-en-deca-des-alpes-271/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/271
" Je prends toujours des risques, quitte à me faire mal " entretien avec Gianna Nannini
urn:md5:0975e83aa97ffa71b6fb5511a21f167e
2006-02-27T16:09:00+00:00
2009-08-27T15:15:49+01:00
Denitza Bantcheva
Interviews
Gianna NanniniInterviews musique italienneMusique
<p><img src="https://italopolis.italieaparis.net/public/interviews/nannini-entretien.jpg" alt="Gianna Nannini ©Seven Sebring" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Gianna Nannini ©Seven Sebring, août 2009" /><a href="https://italopolis.italieaparis.net/wiki/gianna-nannini">Gianna Nannini</a>, la prima donna absolue du rock italien, fait partie des très rares chanteurs non-anglophones qui ont apporté de nouvelles sonorités et un style inédit au paysage du genre. Dotée d'une voix exceptionnelle, reconnaissable entre toutes, elle a aussi l'avantage d'être un vrai auteur de chansons qui sait trouver l'équilibre entre la recherche musicale et les mélodies propres à marquer la mémoire collective. Au bout de presque trente ans de carrière, elle a remporté un succès plus grand que jamais auparavant avec son disque Grazie, et nous prépare de nouvelles surprises…</p>
<p><em><strong>Vous n'aviez plus chanté à Paris depuis les années 1990. Qu'est-ce qui vous a donné l'envie de revenir ici maintenant ?</strong></em></p>
<p>G.N. Les concerts que j'ai donnés ici il y a une dizaine d'années ont été une expérience extraordinaire, mais par la suite, j'ai suivi une voie un peu alternative, qui n'était sans doute pas suffisamment commerciale, et c'est peut-être la raison pour laquelle mon manager et d'autres gens n'ont pas voulu me " lancer " sur le marché français pendant cette période. Moi, je faisais mes recherches, je chantais, j'ai fait le genre de musique que je voulais, et je crois que j'ai réussi, avec cet album que j'ai choisi de faire toute seule du début à la fin, avec Wil Malone, à trouver une nouvelle indépendance. Après le succès que Grazie a eu en Italie, j'ai décidé de revenir en France pour y faire entendre ma vraie voix. Ce que j'ai chanté par le passé était vrai aussi, mais il m'était difficile de continuer dans la même direction, qui ne correspondait pas exactement à ce que je voulais.</p>
<p><em><strong>Pouvez-vous dire quelques mots sur vos musiciens et sur les chansons que vous avez choisies pour ce concert ?</strong></em></p>
<p>G.N. La musique est un mélange de violons et de rock : il y a le quatuor à cordes Solis et mon groupe, dont Christian Lohr. Je vais chanter quelques anciennes chansons qui font partie des plus connues, et qui vont bien avec celles de mon dernier disque. Quand je fais un concert, il me faut un programme qui soit une histoire et qui puisse " m'allumer ". Je dois pouvoir vivre à travers les mots que je chante, vivre l'émotion des textes. Je ne peux pas reprendre d'anciennes chansons qui ne correspondraient pas à l'émotion propre au nouveau disque.</p>
<p><em><strong>Ce disque, Grazie, est un succès phénoménal en Italie, depuis des mois. Etait-ce une surprise pour vous ?</strong></em></p>
<p>G.N. C'était plus qu'une surprise, et j'en suis très contente. Cet album correspond à des choix personnels et il est essentiel pour moi. Je ne m'attendais pas à des ventes aussi importantes, pendant cette période où le marché du disque se porte mal. Mais parfois, quand on a un succès inattendu, on en reste un peu… Le succès ne permet pas forcément de se sentir bien. Dans ces cas-là, on est souvent obligé de dire que ça va très bien, alors qu'en fait, on se sent mal ! (Rires.)</p>
<p><em><strong>J'espère que ce n'est pas le cas en ce moment !</strong></em></p>
<p>G.N. Non, non, en ce moment, ça va bien !</p>
<p><em><strong>Votre prochain disque, Pia come la canto io, va sortir bientôt. Quelles sont les différences et les ressemblances entre lui et Grazie ?</strong></em></p>
<p>G.N. Les chansons de Pia font partie d'un opéra qui doit être mis en scène cette année, et qui va être précédé par des concerts où je vais chanter Pia. J'ai écrit cet opéra en suivant ma voix, en l'utilisant pour peindre le personnage. Le sujet remonte au Moyen Age, mais les mots sont d'aujourd'hui, et je pense que c'est un opéra très actuel parce qu'en fait, on vit actuellement un nouveau Moyen Age ! Ce disque aussi est produit par Wil Malone. De fait, il a décidé de travailler sur Grazie parce qu'il avait déjà entendu Pia. Je l'avais contacté pour les arrangements du violon de mon opéra. Il s'en est enthousiasmé aussitôt, mais il y a eu un contretemps qui nous a obligés à remettre Pia à plus tard ; alors, en attendant, on a fait Grazie - le disque qui allait avoir cet incroyable succès ! (Rires.) Mon opéra est né il y a onze ans, mais à l'époque, personne n'en voulait. Ce n'étaient pas des chansons, c'était autre chose, et les producteurs n'y croyaient pas. Finalement, il y a eu des gens comme David Zard, qui a inventé une nouvelle façon de faire du spectacle musical. En Italie, il y a eu Richard Cocciante, avec Notre-Dame de Paris, il y a eu la nouvelle mise en scène de Tosca… David Zard a ouvert une nouvelle voie. Alors, je me suis adressée à lui. Pour commencer, Pia était un bruscello plutôt qu'un opéra. Le bruscello, c'est une sorte d'opéra comme peuvent en faire les paysans toscans. C'est une vieille tradition toscane. Ils font eux-mêmes leurs costumes et ils jouent dans la rue, au mois de mai. C'est pour cela que le disque va sortir en mai. On frappait aux portes des gens, on leur adressait des vœux et on leur chantait des chansons - c'était cela, les débuts du bruscello. Mais c'était aussi un vrai spectacle avec des personnages et une histoire. J'ai donc conçu Pia comme un bruscello, puis c'est devenu un opéra. Par comparaison avec Grazie, les violons y sont plus rock et en même temps plus proches du jazz.</p>
<p><em><strong>Vous chantez seule les chansons de Pia ?</strong></em></p>
<p>G.N. Non, j'ai un " invité ", Toscia, un chanteur macédonien. Il a 25 ans et il est meilleur que Pavarotti ! Il est le seul qui pouvait interpréter ces chansons très difficiles sur le plan vocal, qui correspondent à une forme musicale toscane, le contrasto. Parmi les musiciens, il y a Cristiano De Andrè, le fils de Fabrizio De Andrè.</p>
<p><em><strong>Récemment, le disque Danson metropoli du groupe Avion Travel est sorti en France. Vous y chantez avec Paolo Conte. Qui a eu l'idée de ce duo ?</strong></em></p>
<p>G.N. Je connaissais déjà Paolo Conte depuis quelques années : j'avais chanté à un festival avec lui et la Mano Négra. J'ai pu ainsi connaître l'homme Paolo Conte, pas l'avocat mais l'homme (rires), qui est extraordinaire. Depuis, on se parlait de temps en temps au téléphone, il me disait souvent que je devrais chanter avec lui… Et puis, les Avion Travel qui étaient en train de faire un disque de chansons de Paolo Conte m'ont invité à y participer. J'y suis allée, il était là-bas, on a improvisé et on a fait cette chanson ensemble.</p>
<p><em><strong>C'était donc une idée qui vous est venue à la dernière minute ?</strong></em></p>
<p>G.N. Oui, c'était un peu comme les jazzmen qui font une jam-session ! (<em>Rires.</em>)</p>
<p><em><strong>Vous faites partie des rares cantautori qui savent renaître, évoluer à chaque nouveau disque. Comment arrivez-vous à renouveler ainsi votre inspiration ?</strong></em></p>
<p>G.N. C'est une question d'oreille. Je voyage beaucoup et j'entends beaucoup de musiques et de sons différents, qui me frappent. J'ai eu deux maîtres, Conny Plank et, après sa mort, David Allen. Ils m'ont appris à enregistrer et à écouter. Alors, chaque fois que je prépare un disque, je veux faire autre chose que dans le précédent, je veux redécouvrir la musique. C'est toujours une aventure. Je tiens à prendre des risques à chaque fois. C'est pour ça que les managers me trouvent fatigante : ils voudraient que je refasse ce que j'ai fait et qui a bien marché, et moi, je refuse ! (<em>Rires.</em>) Je veux prendre des risques. Je prends toujours des risques, quitte à me faire mal.</p>
<p><em><strong>Quelles sont les choses et les gens qui vous inspirent pour vos chansons ?</strong></em></p>
<p>G.N. Les gens sont tous de passage. C'est comme s'il y avait une lumière et qu'ils passaient devant en me la cachant pour un moment… comme des abat-jour ! (<em>Rires.</em>) On peut dire aussi que pour moi, les gens sont comme des antennes… Il y a toujours des travaux chez moi, et quelquefois, il y a un ouvrier, le peintre par exemple, qui passe, qui fait du bruit, qui me parle et qui m'inspire. N'importe qui peut m'inspirer. L'inspiration vient d'une émotion que quelqu'un me fait vivre, et c'est toujours une question de moment.</p>
<p><em><strong>Est-ce qu'il y a aussi des chanteurs, des musiciens qui vous inspirent ?</strong></em></p>
<p>G.N. J'aime beaucoup la musique noire. Je rêve de faire un disque de black music, mais… je ne suis pas encore assez noire ! J'ai beau bronzer, ça ne suffit toujours pas ! (Rires.) Je cherche toujours à obtenir un son rond, plein. Les chanteurs qui m'ont inspirée, c'étaient Otis Redding, Janis Joplin… ceux qui avaient la voix cassée, avec les harmoniques originales que cela apporte… On ne peut pas faire cela exprès, on l'a ou on ne l'a pas. Ma technique vient aussi du rock metal, que j'ai fait pendant des années. Je ne m'entendais même pas chanter, alors, ma voix a fini par se renforcer ! (Rires.) Maintenant, j'ai des cordes vocales solides comme les cordes de la basse ! Et beaucoup de fréquences !</p>
<p><em><strong>Faites-vous des exercices pour entretenir votre voix ?</strong></em></p>
<p>G.N. J'ai fait du Pilates, du sport qui améliore la respiration… Autrefois, je faisais des exercices vocaux avec mon professeur de chant, la soprano bulgare Maria Klintcheva. Plus tard, j'ai suivi une thérapie vocale en Angleterre, c'était du stretching vocal. Et depuis, je fais ces exercices avant chaque concert. Ils aident à préserver la voix, et à la retrouver si on l'a perdue. Mais ce qui compte le plus, c'est d'apprendre à faire sortir sa voix. La plupart des gens la retiennent, elle reste en eux.</p>
<p><em><strong>Vous avez soutenu un mémoire de maîtrise sur le rapport entre la voix et le corps…</strong></em></p>
<p>G.N. Oui, et tout cela, parce que je voulais devenir une chanteuse noire ! (Rires.) J'ai étudié le chant du Sénégal, du Maroc, de Naples, la façon de chanter de Janis Joplin… Ce qui m'intéressait, c'était la manière dont la gestuelle et les mouvements du corps influent sur le chant.</p>
<p><em><strong>Est-ce que vos gestes et votre façon de danser ont changé depuis vos débuts ?</strong></em></p>
<p>G.N. Oui, beaucoup. J'étais très rigide, au début, et j'ai toujours cherché à me détendre. Ma culture était rigide : je suis née à Sienne, dans la ville du Palio, où la musique est rigide. Là-bas, les mouvements du corps n'ont pas cette agilité, cette souplesse des gens qui jouent et qui chantent en étant détendus. J'ai cherché à m'assouplir en faisant du sport, et maintenant, j'y arrive mieux sur scène.</p>
<p><em><strong>Vous faites partie des rares chanteurs qui n'ont presque jamais fait filmer leurs concerts…</strong></em></p>
<p>G.N. Je n'aime pas beaucoup qu'il y ait des vidéos de mes concerts : je trouve que le concert doit rester une chose précieuse. Le cinéma, c'est autre chose, mais la vidéo live, ça ne restitue jamais le contact entre le chanteur et le public. On ne sent pas ma peau quand on me voit en vidéo. Ce n'est pas assez physique, la vidéo. Ça ne fait pas sentir la vibration…</p>
<p><em><strong>Etes-vous plus heureuse sur scène ou en studio ?</strong></em></p>
<p>G.N. Quand je suis sur scène, je ne me rends plus compte de rien. Je ne suis plus Gianna Nannini, je disparais, je fais un tout avec les musiciens.</p>
<p><em><strong>Vous avez un contact très particulier avec votre public. A vos concerts, la salle chante avec vous, il y a un enthousiasme qu'on ne trouve pas ailleurs…</strong></em></p>
<p>G.N. Oui, c'est une chose un peu érotique… du moins, je l'espère ! (<em>Rires.</em>) Ça doit être comme ça !</p>
<p><em><strong>A propos, beaucoup de textes de vos chansons sont érotiques. Etait-ce un choix, depuis vos débuts, d'explorer votre sensualité ?</strong></em></p>
<p>G.N. Si c'est un choix, il vient de ma voix. L'érotisme tient plus à la voix qu'aux textes. C'est ma voix qui est sensuelle, je pense. Une fois, j'ai travaillé sur un disque avec Sonny Philips, et il m'a dit : " Je n'avais jamais rencontré une voix aussi érotique. " C'est un vrai compliment. Ce n'est pas moi qui l'ai dit, c'est lui ! <br />
(<em>Rires.</em>) Moi, je n'en sais rien, je chante. Ce sont les autres qui me parlent de l'effet que ça fait.</p>
<p><em><strong>Mais il y a aussi vos textes. Un critique italien avait écrit, autrefois, que jamais une femme n'avait chanté des paroles aussi audacieuses…</strong></em></p>
<p>G.N. Il n'y a sans doute pas eu beaucoup de chanteuses pour parler de sexe. Moi, j'en ai parlé, et j'espère l'avoir fait d'une façon poétique, pas vulgaire.</p>
<p><em><strong>Vous avez apporté au rock des sonorités méditerranéennes. Etait-ce un parti pris réfléchi ?</strong></em></p>
<p>G.N. Oui, j'en avais parlé avec Conny Plank. Quand il a entendu ma voix, il a dit : " Pourquoi tu fais l'Américaine ? Fais la Méditerranéenne ! " On a fait des samples de rythmes marocains. Il y a de cela dans Fotoromanza, dont l'arrangement est pour moi un chef-d'œuvre du rock… Une fois, j'étais au Maroc, il y avait des garçons qui jouaient et chantaient ; j'ai commencé à chanter Fotoromanza, et ils m'ont accompagnée tout naturellement, ça leur venait tout seul ! Dans la musique marocaine, africaine ou méditerranéenne, il y a une polyrythmie complètement différente du rythme binaire de la musique anglo-saxonne. J'ai voulu emprunter cette voie. Avec Conny Plank, j'ai trouvé mon identité musicale. On a commencé les arrangements par une mandoline, pour trouver la couleur, on a ajouté le saxo, très méditerranéen, et le synthétiseur… C'étaient les années 1980, on utilisait l'électronique beaucoup plus que maintenant. Dernièrement, avec Wil Malone, j'ai pu trouver des sonorités plus naturelles. J'ai une longue expérience, j'ai travaillé avec des producteurs anglais comme Alan Moulder et David Allen ; on cherchait toujours la voie… J'ai commencé à travailler sur Pia avec David Allen, il m'avait suggéré de chercher du côté de la Toscane, pas seulement du Maroc. Alors, j'ai fait un disque très toscan, Per forza e per amore.</p>
<p><em><strong>Il y a sur ce disque la fameuse Maremma…</strong></em></p>
<p>G.N. Je l'ai faite toute seule, avec le vent, les chèvres et les autres sons de la nature ! (Rires.)</p>
<p><em>Le temps presse, et Gianna Nannini doit nous quitter. Une dernière question…</em></p>
<p><em><strong>Avez-vous quelque chose à dire à votre public français ?</strong></em></p>
<p>G.N. Venez nombreux à mon concert pour qu'on puisse entrer en transe ensemble !</p>
https://italopolis.italieaparis.net/articles/entretien-avec-gianna-nannini-182/#comment-form
https://italopolis.italieaparis.net/feed/atom/comments/182