150 ans d'Italie

Publié le mardi, 22 mars 2011 à 09h51

La Fête Tricolore

Par Christine Barbier

une fete tricoloreDire qu’il y avait du monde dans les rues, pour fêter l’évènement du 150° anniversaire de l’Unité d’Italie, serait un doux euphémisme. A Turin, c’est une marée humaine qui a envahit les rues de la cité, où boutiques, palais, musées et immeubles arboraient les couleurs tricolores.

Le 17 mars, le président Napolitano a ouvert les festivités nationales en déclarant de la place du Quirinale: « Divisés nous aurions été balayés de l’histoire ! Si nous étions restés comme en 1860, divisés en huit états, sans liberté et sous domination étrangère, nous ne serions jamais devenus un grand pays européen. Nous discutons et nous bataillons. Mais chacun de nous doit se souvenir qu’il fait partie de quelque chose de plus grand, qui est notre nation, notre patrie, notre nation ».

A Turin, première capitale d’Italie, il y avait plus de cent mille personnes dans la rue pour la nuit blanche. La Molle illuminée aux trois couleurs de l’Italie et à distance par le président Napolitano , un spectacle pyrotechnique explosant au bord du Pô, et l’hymne de Mameli chanté à pleine voix par la foule accourue malgré la pluie.

Premier acte des célébrations qui commencent avec des grandes expositions et des évènements, dont deux expos monumentales qui en seront le cœur battant . A Officine Grandi Riparazioni : « Fare gli italiani » art, histoire et futur racontés. Un laboratoire où reconstruire le passé, de l’unification à aujourd’hui et où pouvoir se projeter dans le futur. A la Reggia di Venaria trois cents chefs d’œuvres regroupés des capitales d’avant l’unité. La « bella Italia » , celle de Giotto, de Michelangelo, de Vinci, de Tiziano ou de Veronese . Pendant plusieurs mois la Veneria Reale , le palais royal, va mettre en scène l’excellence italienne dans les domaines de l’art, du goût, de la mode et du génie. Un rendez vous tout simplement exceptionnel à ne pas manquer.