Culture

Publié le mardi, 28 septembre 2010 à 21h11

"Bienvenue chez les ch'tis" à l'italienne

Par Saverio Alati

Depuis quelques années, quand on parle des ch’tis la pensée va tout de suite au film « Bienvenue chez le Ch’tis » de Dany Boom, signe du grand succès que cette réalisation a eu dans l’Héxagone. Mais ce succès ne s’est pas bloqué aux frontières française ; en effet, l’œuvre de Dany Boom a connu une diffusion tout à fait remarquable dans nombreux pays. L’Italie est parmi eux. Même dans le Bel Paese, le phénomène des ch’tis a trouvé du terrain fertiles ou pouvoir s’implanter.

En suivant la trace de la grande réussite que ce film a eu, une maison de production italienne (Medusa, ndr) a décidé de produire une adaptation, un Bienvenue chez les ch’tis « all’italiana » ; il s’intitule « Benvenuti al sud » est la sortie est prévu pour le premier Octobre.

Le synopsis est toute à fait le même par rapport au film français. Alberto (Claudio Bisio), responsable du bureau de poste d’une petite ville lombarde, est prêt à tout faire pour obtenir une mutation à Milan, même se faire passer pour un invalide. Mais l’arnaque organisé par Alberto ne marche pas ; il est sanctionné avec une mutation dans un petit village près de Naples. Alberto part vers sa nouvelles destination, envahi par les préjugés sur les gens du sud : la mafia, « la monnezza », l’envie de ne pas travailler. Mais, au contraire de ce qu’il pensait, il va trouvé un village charmant, des habitants accueillants et une grand ami : Mattia, le facteur (Alessandro Siani).

Le scénario de Bienvenue chez le ch’tis s’adapte parfaitement au la situation italienne : les divergences culturelles entre nord et sud ont souvent été l’objet d’ adaptations cinématographiques. C’est une formule qui marche : le milanais, sérieux et travailleurs, qui rencontre le napolitain, joyeux et « jamais pressé ».

Mais ce film porte en soi un petit message : il ne faut jamais se laisser guider par les préjugés, il faut connaitre une réalité pour pouvoir la juger ; et souvent quand on la connait on en tombe amoureux. On pourrait le considérer, aussi, comme une sorte d’appel à la fraternité nationale ; et, en considérant les dérives dangereuse qu’ une partie de la société italienne est en train de prendre, un appel de ce genre ne peut faire que du bien.