Cosa succede in città

Publié le mercredi, 8 février 2017 à 21h05

La nouvelle scène musicale italienne (ou les musiciens qui ne vont pas à Sanremo)

Par Graziana Lucarelli

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Ça y est, le Festival de Sanremo 2017 a enfin démarré. L'année dernière, à cette même période de l'année, la rubrique Cosa succede in città a vu le jour en vous racontant un peu de son histoire et de l'importance que cet événement a acquis, au fil du temps, pour les italiens. Ici vous pouvez retrouver l'article en question et ici vous pouvez regarder le festival en direct tous les soirs jusqu'à ce samedi.

Cependant, comme cet article le souligne bien, il existe une nouvelle scène musicale italienne, des jeunes artistes qui publient leurs albums avec des maisons de production indépendantes, qui sont appréciés par un large public, mais qui ne trouvent pas leur place au Festival de Sanremo. Loin de vouloir faire de la polémique, j'aimerais plutôt vous donner l'envie de découvrir quelques-uns de ces musiciens qui apportent une bouffée d'air frais dans le panorama musical italien.

Je commence avec Thegiornalisti, un groupe qui fait de la pop sans en avoir peur. Leur dernier album Completamente sold-out fleure bon les années 80. Ici une interview du chanteur du groupe et le hit de leur dernier album Completamente.

J’enchaîne avec la scène musicale romaine qui produit de plus en plus de chanteurs-compositeurs qui se présentent au public sous des pseudonymes, ce qu'on appelle des « one man band ». Trois en particulier ont retenu mon attention. Calcutta a cartonné avec l'album Mainstream en 2015. Frosinone, Oroscopo et Cosa mi manchi a fare sont les singles que je vous invite à écouter. Derrière le nom d'artiste I cani se cache aussi un seul musicien : Niccolò Contessa. Il a commencé sa carrière en publiant sa musique sur internet, et a sorti son troisième album en 2016. Le morceau Non finirà avec sa mélodie entêtante a sans doute contribué au succès de l'album. Le musicien Cosmo (signé chez 42 Records) fait de l’électro avec des paroles en italien, ce qui est en soi assez rare et original. La chanson L'ultima festa va à coup sûr vous donner envie de danser !

Après la scène romaine, je vais vous parler de la scène bolognaise, et en particulier de la maison de disques Garrincha Dischi qui produit de plus en plus d'artistes qui arrivent à sortir de l’ombre pour se faire apprécier par le grand public. Le groupe Lo Stato Sociale vient de Bologne (l'accent du chanteur ne ment pas !). Un grand concert aura lieu à Milan en avril prochain. Ils ont sorti le single Amarsi male il y a peu, je vous le recommande, ainsi qu'un hit datant de quelques années : Sono così indie. Les membres du groupe Ex-Otago sont eux en provenance de Gênes. L'album Marassi sorti en 2016 porte justement le nom d'un quartier de la ville de Ligurie. Je vous conseille d'écouter le morceau fraîchement publié, Gli occhi della luna, dans la version avec le rappeur Jake La Furia.

Je pourrais, bien évidemment, continuer ma liste, mais je m’arrête ici pour aujourd'hui. Cela constitue déjà une bonne introduction à la musique italienne qui sort un peu des logiques mainstream. Mais ne vous faites pas avoir : le Festival de Sanremo, dans son attitude plus institutionnelle et traditionnelle, a quand-même réussi très souvent, et ce tout au long de son histoire, à faire connaître des chansons et des artistes qui sont devenus par la suite très aimés des italiens. Pendant les jours du festival qui restent, je vous invite à suivre Samuel. Très populaire chez les plus jeunes en tant que chanteur du groupe Subsonica, il s'est lancé depuis peu dans une carrière solo parallèle. La risposta a été son premier single.

  • Parmi les maisons de disques indépendantes les plus actives : 42 Records et Garrincha Dischi.
  • Rome, Turin et Bologne parmi les villes qui engendrent le plus de nouveaux artistes
  • Samuel : un artiste à suivre au Festival de Sanremo