Cosa succede in città

Publié le vendredi, 6 janvier 2017 à 17h27

Une gentille sorcière

Par Elisa Torretta

ITALY

Après la vague de cadeaux amenés par le Père Noël le 25 décembre et le déluge de gâteaux de fêtes, les enfants italiens ont droit à une dernière profusion de sucreries le 6 janvier à l'occasion de l'Épiphanie. À cette date, ils accrochent dans la maison une grosse chaussette et ils attendent, impatients, l'arrivée d'un personnage très spécial : la Befana.

La Befana est une sorcière gentille et bienfaisante, qui récompense les enfants sages avec bonbons et chocolats et, au contraire, rempli de charbon les chaussette des enfants qui se sont mal comportés l'année précédente (punition qui arrive très rarement...). Ce ne sont donc pas les trois Rois Mages qui sont appelés à célébrer cette festivité religieuse, mais une figure populaire que certains chercheurs font remonter aux rites pré-chrétiens de passage à la nouvelle année. La Befana serait donc l'image de l'hiver et de l'année écoulée, qu'il faut exorciser pour attendre à une nouvelle saison et au renouvellement de la vie pour accéder à une nouvelle saison et au renouvellement de la vie.

On dit, entre autres choses, que le fascisme promut la diffusion de la Befana en tant que personnage typiquement et exclusivement italien, en opposition à d'autres personnages comme le Père Noël, voir voire Saint Nicolas, connus aussi en Europe du nord et aux Etats-Unis.

Oubliées désormais les anciennes symboliques païennes et laissé de côté son esprit patriotique, l'arrivée de la sorcière représente aujourd'hui un moment de fête pour les plus petits et une énième occasion pour le producteurs de confiseries de nous vendre des tonnes de produits dérivés. En faisant un tour dans un supermarchés italien entre le premier et le 6 janvier, on ne trouvera donc pas des galettes de Rois ou d'autres spécialités gastronomiques, mais des chaussettes remplies de chocolats ou des poupées en forme de vieille dame, au chapeau pointu et balai à la main.

Buona Befana a tutti!